Les répercussions incontrôlables d’internet sur les entreprises

Internet, la panacée de la communication ! La plupart des médias à destination des entrepreneurs vantent les mérites d’internet et la nécessité d’être sur la toile. Mais la présence ou l’utilisation de cet outil est à utiliser avec précaution. De nombreuses entreprises ont dû s’adapter à des risques ou affronter des conséquences qu’elles n’avaient même pas imaginées. Retour sur ces risques à prendre en compte.

Les cyberattaques, piratages et rançons

Les business model d’internet sont nés et les cyberattaques deviennent monnaie courante. Se préserver d’elles apparaît comme une mission quasi-impossible pour les entreprises mais aussi pour les États. Elles peuvent avoir plusieurs objectifs. Les deux principaux sont liées à la volonté de récupérer des données personnelles et à rendre le site indisponible.

Equifax, une société spécialisée dans l’analyse de crédit aux États-Unis

Equifax, une société spécialisée dans l’analyse de crédit aux États-Unis. .Elle a annoncé le 7 septembre 2017 qu’une faille de sécurité avait conduit au vol de données personnelles de 143 millions d’utilisateurs. Les informations récupérées ne sont pas que des adresses emails. On compte aussi des numéros de sécurité sociale, années de naissance, adresses postales, et des numéros de permis de conduire. De plus, les numéros de cartes de crédit de 209 000 consommateurs ont été volées, ainsi que les documents personnels d’environ 182 000 personnes.

L’américain Uber

L’américain Uber a révélé que les données personnelles de 57 millions de ses clients avaient été volées. Une rançon a même été versée pour acheter le silence des pirates. La France serait le second pays le plus touché par le vol en ligne de données personnelles, d’après un rapport de la société américaine Symantec. Les chiffres sont éloquents. 85,3 millions d’éléments d’identité (nom, prénom, email, mot de passe, etc.) ont été volés dans l’Hexagone en un an, d’octobre 2015 à octobre 2016.

L’opérateur téléphonique Orange a été victime de cette première forme. 3% des 26 millions d’abonnés ont vu leurs données personnelles récupérées. Protéger les données est donc devenu un véritable challenge pour les entreprises. Notamment pour les banques. Mais ce n’est pas tout. L’indisponibilité du site peut s’avérer fatale pour une entreprise dont la rentabilité est basée uniquement sur son site Internet.

De quelques minutes à plusieurs jours voire mois d’indisponibilité, les exemples sont légions de ceux qui ont subi une cyber-attaque. Ces attaques sont parfois l’objet de chantage et des fois relèvent de la malveillance (d’une demande faite par un concurrent par exemple). Vimeo, Bit.ly ou Shutterstock ont ainsi été menacées d’attaques à moins de donner une rançon en bitcoins. Leur choix : verser « la rançon » ou subir une attaque DDoS ? En terme simple : lorsque les start-up (en général qui connaissent un succès) refusent de payer, leurs serveurs sont attaqués par des millions de connexions (qui font que le serveur plante) jusqu’à ce que les entrepreneurs cèdent. Sans solution, les start-up qui se plient, seraient très nombreuses.

Comment gérer son E-réputation

Les entreprises sont de plus en plus nombreuses à être présentes sur les réseaux sociaux. Les articles pullulent sur la bonne gestion de ceux-ci et les actions à mettre en place pour être efficace. Oui mais voilà, qui dit action, dit ressources. Si se lancer sur les réseaux sociaux a pour atout de contribuer à la visibilité de votre société, il faut prévoir que quelqu’un devra partager, éditer le contenu, animer la communauté ou encore gérer les réponses… Autant d’activités chronophages qui doivent être prises en compte pour ne pas avoir l’effet inverse sur les internautes qui peuvent se révéler mécontents du manque de réactivité ou de réactivité tout court.

Les bad buzz sont aussi légions et ce n’est pas la Caisse d’Epargne qui le contredira. Afin de vendre sa garantie des accidents de la vie, la banque a ainsi publié sur sa page Facebook une photographie d’un écureuil pendu par les testicules. La réaction des internautes ne s’est guère fait attendre et a obligé la banque à formuler des excuses et à retirer la photo … seulement deux heures après sa publication. Mais le mal était fait !

Internet si chronophage pour tous

Donner accès à internet pour s’informer. Une phrase qui paraît anodine par son évidence. Oui mais voilà, la déperdition de temps lié à la présence d’internet est colossale : salarié (ou patron) qui passe leur journée à parler sur les réseaux sociaux, à communiquer avec d’autres personnes sans utilité pour le travail ou encore à rechercher des informations qui ne sont pas liées à celui-ci. Nombreux sont les exemples qui montrent qu’Internet peut devenir une véritable perte de temps pour les entreprises.

Certaines entreprises conscientes de la déperdition de temps bloquent les accès à internet partiellement ou totalement. Internet serait même devenu la première source de distraction au travail selon une étude publiée par le site Salary.com et le portail America Online sur 10 000 employés américains avec une moyenne de 2,09 heures à flâner durant leurs heures de travail. Le cyber-surf ne coûterait pas moins de 759 milliards de dollars dans tous les Etats-Unis.

Selon Médiamétrie en février 2020,  92% de foyers sont  connectés en France et 53,1 millions d’internautes mensuels, Internet atteint une certaine maturité, ce marché affiche en 2019 un dynamisme toujours incontestable. Les fréquences de connexion augmentent et la place du smartphone est essentielle pour surfer sur le web. Ainsi, en 2019, les internautes se connectent en moyenne 22 jours sur un mois soit 4 de plus qu’il y a 10 ans et principalement via leur smartphone. Bertrand Krug, Directeur du Département Internet de Médiamétrie développe : « le mobile est devenu incontournable lorsque l’on parle d’Internet, il porte la croissance. 37,4 millions de Français sont des mobinautes quotidiens, c’est 7 millions de plus qu’il y a deux ans et 4 internautes sur 10 utilisent exclusivement leur mobile pour surfer. »

Internet nous rend prisonnier

Dernier gros risque : l’internet dépendance. Entre les logiciels connectés, les emails … Nous passons de plus en plus de temps connectés pour des raisons professionnelles. Si Internet nous fait gagner énormément de temps, il peut paralyser toute une entreprise en cas de pannes. Qui n’a jamais subi de coupure d’Internet et vu ses équipes affolées et déstabilisées par une coupure ? Perte de données mais surtout de repères, Internet n’a jamais été aussi influent au sein des entreprises. Lors d’une coupure, certains peuvent même passer leur journée (bien qu’il puisse faire autre chose) à attendre la résolution du problème.
Internet a ses avantages mais aussi ses contraintes. Bien prendre en compte celles-ci et anticiper les futurs problèmes avant de se lancer dans toutes les directions est essentiel. Vous ne pourrez pas dire qu’on ne vous avait pas prévenu…

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