Comment demander un prêt à la banque ?

Les banquiers et la relation avec les banques est en train d’évoluer en raison de l’apparition des banques en ligne qui par leur modernité apporte une nouvelle manière d’échanger entre elles et leurs clients. Les propositions des banques ne cessent d’affluer envers les clients et ils peuvent désormais sans complexe s’adresser à une banque puis à une autre et les mettre en concurrence si leur tarif n’est pas attractif. En phase de créer votre entreprise ou pour le lancement d’un nouveau projet, vous souhaitez demander un prêt à la banque. Pas toujours facile de se voir accorder ce prêt … Alors comment s’y prendre ?

Ce qu’il faut garder à l’esprit

La banque a pour principale activité le financement de l’économie par le biais de ses entreprises publiques et privées. C’est avant tout une entreprise, et comme toute entreprise, elle cherche d’abord à optimiser sa rentabilité et surtout à minimiser son risque. Pour consolider les structures en cas de crise financière, le respect d’un certain ratio de fonds propres est imposé par rapport aux crédits accordés. C’est pour cela que votre banque se montre extrêmement prudente lors d’une demande de crédit. Elle analyse d’abord rigoureusement les risques liés. Il est d’ailleurs possible qu’elle le partage avec le plus de partenaires possibles afin de limiter les effets négatifs. De cela découle la difficulté pour les entreprises d’obtenir un financement bancaire. Chaque établissement bancaire dispose de ses propres critères pour juger si une demande de crédit est acceptable ou non et ainsi apporter son concours financier à une entreprise. 

Pour le bon fonctionnement de votre entreprise, vous avez besoin de ce prêt, alors vous allez tout de même persister … Afin de mettre toutes les chances de votre côté, certains éléments déterminants dans l’accord ou non du prêt sont à prendre en considération. La banque va juger votre demande selon ces divers facteurs.

Les différentes catégories de prêts

Il existe 4 grandes catégories de prêts selon vos besoins.

La formation et l’expérience professionnelle

Aux yeux de votre banque, votre formation initiale, mais aussi votre expérience professionnelle, font partie intégrante des facteurs à prendre en compte. Selon la nature du projet visé, un certain type et niveau de formation et/ou une certaine expérience professionnelle est requise. En fonction du secteur d’activité, pour la banque, vous serez, par rapport à ces critères, jugez apte ou non à gérer un tel projet. Optez ainsi pour un projet qui soit, dans la mesure du possible, lié à votre niveau de formation et expérience professionnelle.

Un projet viable

Généralement, les banques ont tendance à financer des projets dont elles détiennent un minimum de connaissances sur le sujet. Sauf exception, les demandes de prêt pour l’innovation et la recherche sont ainsi plus difficiles à obtenir.  Pour déterminer si votre projet est viable ou non, il faut tout d’abord que ce dernier soit rentable. C’est à la banque que revient cette appréciation, comme pour tout le reste d’ailleurs, vu que c’est à elle que revient le choix final. Toutefois, prenez les devants en démontrant la rentabilité de votre projet. Réunissez les informations importantes. Vous devez présenter un prévisionnel d’activité (bilan, compte de résultat fiscal), en principe sur 3 ans, document qui joue un rôle essentiel dans le choix de la banque. 

Concernant la rentabilité, le fait que votre projet soit rentable ne suffit pas. Il faut que cette rentabilité permette de vous payer suffisamment pour pouvoir aisément faire face aux diverses échéances de crédits, mais également pour laisser une marge de manœuvre pour le développement de votre entreprise. Laisser également une marge de sécurité serait un plus.

Les hypothèses présentées découlant de votre business plan doivent être les plus réalistes possibles et rattachées au BFR (Besoin en Fonds de Roulement) qui se détermine par la différence entre vos ressources stables et vos emplois stables. Pour ce faire, appuyez-vous sur des documents spécifiques (devis, engagement de commande, etc.). Bien que cela ne repose pas uniquement sur ce critère, plus vous disposez de garanties, plus les probabilités que votre demande soit acceptée par la banque sont élevées. Des simulateurs de remboursement de prêts bancaires vous permettent de calculer le montant des échéances selon les paramètres liés au prêt en question.

L’apport minimum obligatoire

En termes d’apport personnel, des proportions doivent être respectées. N’hésitez pas à équilibrer au mieux les fonds propres et les fonds d’emprunt. Il n’existe toutefois pas de règles générales. Certaines banques seraient d’avis à ce que le rapport minimum soit de 25 à 30% d’apport personnel dans un projet de création d’entreprise ou de reprise d’entreprise, lorsque le prêt finance une entreprise à risque limité, c’est-à-dire que d’après les normes du secteur concerné, le risque de défaillance est quasiment nul. 

La proportion varie en fonction de la quantité globale du dossier et de son porteur. Autrement dit, votre banque s’attachera particulièrement à évaluer votre patrimoine personnel ainsi que votre marge de manœuvre après avoir versé votre apport, si cette dernière existe. Le tout est d’équilibrer au mieux la balance : votre banque sera d’autant plus satisfaite si votre apport est relativement élevé mais y verra un risque trop important si, à la suite de cela, vous vous retrouvez avec de trop faibles moyens financiers. Vous pouvez faire appel à vos proches pour vous aider dans le financement de cet apport. La banque analyse votre plan d’affaires (business plan), et l’absence de fonds propres est rédhibitoire.

La mise en concurrence des établissements bancaires

Il est judicieux de comparer les offres de différentes banques pour votre demande de prêt. Afin de privilégier la meilleure offre, comparez les différentes offres des banques avec leurs modalités (taux d’intérêt, délais et durée de remboursement, etc.). Ces modalités peuvent varier selon les banques. Dans le cas où vous hésiteriez entre plusieurs banques, mettez-les en concurrence pour pouvoir vous offrir la possibilité de négocier et d’obtenir des conditions qui vous seront d’autant plus favorables (clauses moins restrictives, par exemple). 

Vous pouvez par ailleurs choisir de passer par un courtier afin de faciliter la mise en relation avec les banques. C’est en quelque sorte pour elles l’assurance d’avoir un dossier examiné et présentable qu’elles considéreront avec beaucoup plus de sérieux. C’est aussi pour vous l’assurance de trouver une, voire plusieurs banques, susceptibles d’être intéressées par votre projet. Cela vous permet de gagner du temps. Pour éviter tout stress supplémentaire, n’hésitez pas à demander le délai d’instruction du dossier dès le premier entretien avec votre banquier.

A éviter

Inutile de minimiser la somme que vous avez besoin d’emprunter. Vous prendriez le risque de manquer de fonds nécessaires. Il faut vous laisser une marge de manœuvre suffisante si le besoin de réagir se présente, notamment en cas de problème de trésorerie. En cas de besoin de financement, la banque pourrait ne plus vous accorder de nouveau prêt, ou encore refuser une autorisation de découvert.

N’ayez pas recours à l’emprunt en vous basant uniquement sur vos ressources propres en pensant que cela suffira au fonctionnement de l’entreprise. Pour pallier aux éventuels problèmes de trésorerie, au moins 20% des besoins de l’entreprise doivent être conservés en capital par vos apports personnels.

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