
La société parisienne WanderCraft vient d’accomplir une avancée considérable dans le secteur de l’exosquelette autonome, une armature qui s’adapte au corps humain, en concluant une nouvelle levée de fonds. Le but étant de pouvoir proposer ses modèles aux personnes à mobilité réduite et de les faire remarcher. Estimée à 15 millions d’euros, cette levée a pour investisseurs le fond PSIM (Programme de Soutien à l’Innovation Majeure) dans le cadre du Programme d’Investissements d’Avenir, et l’actionnaire historique LBO France.
WanderCraft, la marche autonome pour les personnes en fauteuil roulant
La jeune start-up voit le jour en 2012 à Orsay par trois élèves de l’École Polytechnique, Nicolas Simon, Alexandre Boulanger et Matthieu Masselin. Ils ont l’idée d’utiliser la robotique et de la mettre au service du médical afin que les personnes à mobilité réduite puissent se déplacer de façon autonome. Grâce à l’innovation technologique, ils conçoivent alors un exosquelette avec pour premier objectif la marche des personnes paraplégiques ou atteintes de myopathie.
Basée à Paris, l’entreprise n’en n’est pas à sa première levée de fonds. Il y a environ deux ans, ce sont quatre millions d’euros qui furent investis par le groupe ECA et le fonds d’investissement Innovation Capital. Depuis, leurs exosquelettes deviennent plus fins, plus légers et surtout plus performants afin d’être utilisés en toute sécurité. En 2016, les premiers essais cliniques ont démontré que cinq utilisateurs paraplégiques, soit la majorité, ont pu se lever et marcher. Cette année, le système fut ainsi utilisé par un établissement de santé afin d’en rechercher les potentiels effets thérapeutiques.
15 M€ levés pour mener les essais cliniques et obtenir la certification européenne
Leurs exploits sur le plan technique et médical ont convaincu ’XAnge, Idinvest, Cemag Invest, Bpifrance à travers PSIM (Programme de Soutien à l’Innovation Majeure) dans le cadre du Programme d’Investissements d’Avenir ainsi que l’actionnaire historique LBO France -Innovation Capital. Le tout représentant un investissement de 15 millions d’euros destinés au projet. L’objectif reste de financer les essais cliniques afin d’obtenir la certification européenne, d’ici 2018, pour l’utilisation de l’exosquelette dans les centres de soins et de réadaptation, puis celle des États-Unis et de l’Asie. Selon Nicolas Simon, président de WanderCraft : « Avec la réussite des premiers essais cliniques et après 5 ans de développement à la frontière de la robotique de pointe et de la médecine, nous avons maintenant les ressources pour entrer sur le marché et contribuer à briser la barrière du handicap. » Dans les années à venir, l’exosquelette devrait d’ailleurs être conçu afin d’accompagner les utilisateurs dans leur vie quotidienne (éviter les obstacles, conduire leurs voitures…).