Vente Privée à la conquête du monde !

Interview de Jacques-Antoine Granjon, le PDG fondateur du site de ventes événementielles quotidiennes Vente Privée.com.

Sur quels pays est développée votre entreprise ?

Nous avons ouvert notre site de ventes quotidiennes évènementielles, Venteprivée.com, en Allemagne, Espagne, Italie, Grande Bretagne, Belgique et Autriche. Et nous travaillons actuellement sur l’ouverture prochaine de notre site sur le marché des états-Unis. Je pense que l’entreprise a un potentiel énorme à l’étranger.

Quel pourcentage de votre chiffre d’affaires est actuellement réalisé à l’étranger ?

Nous réalisons 22 % de notre chiffre d’affaires en dehors de la France. Nous prévoyons de continuer à développer notre chiffre d’affaires en France tout en nous implantant de plus en plus à l’international.

Avec le succès que vous rencontrez en France, est-ce plus facile pour vous de vous imposer à l’étranger ?

L’expérience nous a montré qu’à chaque fois que nous démarrons Vente Privée dans un nouveau pays, c’est quasiment comme si nous repartions de zéro. C’est comme si dans chaque pays nous devions monter une nouvelle start-up ! Nous devons proposer aux clients une nouvelle habitude de consommation, une expérience qualitative d’achat différente.

Quel est l’état de votre concurrence à l’international ?

Nous ne sommes plus seuls sur le marché. Notre succès en France a inspiré beaucoup d’entrepreneurs depuis 2007. Et il s’est créé quelques 500 copies de notre modèle de par le monde. Les consommateurs étrangers ont découvert notre modèle via les entreprises qui nous imitent. Mais tous ces sites qui se sont créés ne représentent pas des concurrents majeurs pour nous. Ce sont des concurrents locaux qui font localement les chiffres que nous faisons nous-mêmes localement. Par exemple, en Allemagne Ventre Privée fait 70 millions d’euros de chiffre d’affaires, tout comme un de nos concurrents locaux. Mais aucun de nos concurrents ne réussit à faire le milliard d’euros que nous faisons à l’échelle globale de l’Europe ! Aucun de nos concurrents locaux ne dépasse les 100 millions d’euros de chiffre d’affaires… Nous nous différencions de la concurrence dans chaque pays par la qualité de nos offres et de nos services.

Avez-vous entrepris votre développement international dès le lancement de votre entreprise ?

Non, nous avons attendu car je pense qu’on ne peut pas réussir un développement à l’international si l’on n’a pas une base très solide dans son pays. Nous avons commencé à lancer Vente Privée sur les marchés internationaux lorsque nous étions déjà très bien implantés en France, en 2007. à l’époque nous faisions déjà 300 millions d’euros de chiffre d’affaires sur le marché français.

Pourquoi avoir choisi de vous développer à l’international ?

A l’international, il y a des marchés très importants et il n’y avait aucune raison de les laisser à d’autres !

Comment avez-vous abordé le développement international de l’entreprise ?

Nous avons été très terre à terre. Dans chaque pays il y a une langue, des coutumes et des maturités différentes à prendre en compte. Parfois il faut gérer le fait que la monnaie n’est pas la même qu’en France. Et il faut à chaque fois analyser l’état des infrastructures et des moyens logistiques dans le pays cible. Tous ces éléments doivent être pris en compte avant de déployer l’entreprise dans le pays, sans oublier de garder l’objectif principal qui est de proposer partout la même qualité d’offres et de services.

Quelle stratégie avez-vous adopté pour vous développer dans chaque pays ?

Nous avons monté des sociétés qui sont des filiales à 100 % de Vente Privée.
Pour gérer ces filiales, avez-vous fait le choix de recruter des personnes localement ?
Oui. Ce qui est très difficile, c’est de savoir si ce seront les bonnes personnes pour développer l’entreprise. Pour cela, nous regardons si ces personnes arrivent à se « nourrir » de l’ADN de Vente Privée, si elles ont l’agilité nécessaire pour s’adapter à l’entreprise et si elles seront capables d’adapter localement notre réussite en France. Pour recruter ces directeurs de filiales et ces équipes, nous faisons appel à des cabinets de recrutement ou à des chasseurs de têtes.

Comment vous y prenez-vous pour conquérir l’énorme marché américain ?

Nous allons ouvrir dans peu de temps le site dédié au marché américain. Pour les états-Unis, ma stratégie a été légèrement différente que pour les autres pays. J’ai choisi de lancer l’entreprise sur le marché en nouant un partenariat avec le très puissant American Express. Je pense qu’en nous associant avec cette entreprise qui compte quelques 42 millions de membres, ce sera plus facile de nous faire connaître sur le marché !

Quelles difficultés avez-vous rencontré lors de cette démarche internationale ?

Ce qui est le plus dur je pense est de réussir à s’adapter aux particularités locales. Il faut réussir à transférer l’ADN puissant de l’entreprise, conserver le modèle, tout en ayant une vision locale de la problématique du marché. Et à chaque fois c’est une aventure différente. De plus, quand vous vous implantez dans un pays, tout est plus difficile pour vous que pour une entreprise locale, il faut le savoir.

Quelle a été votre plus belle réussite au niveau de votre développement à l’international ?

C’est de savoir prendre notre temps. Nous avons une vision à long terme et nous y allons pas après pas. On ne fait pour l’instant pas encore le même succès dans les pays étrangers qu’en France mais nous nous installons petit à petit, dans la durée. Je pense que c’est cela la plus grande réussite de notre démarche internationale.

Quelle est la clé de la réussite à l’international pour une entreprise ?

C’est ce que je répète toujours et que nous nous efforçons d’appliquer au sein de Vente Privée dans chaque pays : proposer la meilleure qualité d’offres et de services. Il n’y a pas d’autres secrets !

5 conseils :

1. Ne pas penser que ça va être facile.
2. Être à l’écoute du marché et ne pas croire qu’on a toujours raison.
3. Garder son adn en le mutant légèrement avec l’adn local pour s’adapter.
4. Avoir une vision à long terme.
5. Avoir la même culture dans l’entreprise française que dans les filiales locales.

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