
Jean-Claude Bourrelier l’avait affirmé : il attaquerait ses concurrents en cas de condamnation par la cour d’appel de Versailles. L’arrêt ayant été rendu le 31 octobre dernier, il n’aura pas fallu longtemps à l’enseigne pour attaquer en justice ses concurrents et notamment Castorama et Leroy Merlin.
La cour d’appel, qui avait confirmé le jugement en référé du tribunal de grande instance (TGI) de Pontoise, a ainsi interdit aux magasins parisiens de Bricorama d’ouvrir le dimanche et a sanctionné d’une amende de 150 000 euros d’amende la marque par dimanche ouvert et par magasin.
Une action en justice en concurrence déloyale
Les magasins devant désormais être fermé sous peine de payer à nouveau l’amende, l’enseigne de Bricolage a donc décidé de porter plainte pour concurrence déloyale en référé auprès de 24 tribunaux de la région parisienne. C’est en effet, 24 établissements dont Bricorama réclame la fermeture dont 13 magasins pour Castorama et 11 pour Leroy Merlin.
En effet, désormais l’enseigne considère que si elle ne peut ouvrir le dimanche, ses concurrents qui ne bénéficient pas d’autorisations préfectorales ad hoc et qui ouvrent le jour de repos, procèdent à une concurrence déloyale.
Une dérogation souhaitée
Cette attaque a finalement pour but de faire bouger l’ensemble des magasins de bricolage afin qu’ils s’unissent pour faire pression et faire évoluer la réglementation en leur permettant d’obtenir des dérogations de droits. Ces derniers sont en effet réunis au sein d’une même fédération : celle des magasins de bricolage (FMB).
37 millions d’euros à payer
En attendant, Bricorama est dans l’attente d’une sentence qui s’élève à 37 millions d’euros puisque la marque a continué à ouvrir ses magasins le dimanche même après le jugement en première instance. Jean-Claude Bourrelier, PDG de Bricorama, plaidera probablement qu’il a fermé ses magasins dès que la justice a confirmé mais risque bien fort de devoir payer l’amende