
Malgré l’importance des TPE pour le marché de l’emploi, la conjoncture économique et financière les contraints à en détruire. En 2011, 82 % des dirigeants de TPE ont pu maintenir un effectif stable, 10 % en ont baissés et 7 % les ont augmentés.
Selon le baromètre « FIDUCIAL », Ces chiffres sont en corrélations avec une situation financière en nette dépression et cet indicateur se situe -18 contre -15 en octobre et -9 en juillet. En effet, seulement 20% des TPE affichent une augmentation de recettes supérieure aux taux d’inflation.
En 2012, 9% des dirigeants de TPE envisagent d’augmenter leurs effectifs quand 3% pronostiquent une diminution. Les embauches concerneraient essentiellement des postes techniques (74 %) alors que les postes à vocation commerciale sont à 29 % et administrative 20 %.
Ces prévissions auraient pu être plus importantes sachant que 56% des patrons ont pu maintenir leurs effectifs en 2011 et pourraient en embaucher en 2012 si les conditions financières s’améliorent.
Les salariés de TPE ont vu leurs salaires augmentés de 1.7% en 2011 avec de fortes distorsions. 18% des TPE n’ont pas augmentées les salaires et la même proportion envisage 4% de revalorisation. Pour l’année 2012, elles prévoient une hausse du salaire de 1.2% exception faite de un tiers d’entre elles.
96 % des patrons de TPE assurent vouloir valoriser les salaires au travail mais comte tenu du contexte économique, la priorité est donnée aux plus méritants.
La loi TEPA d’août 2007 sur les heures supplémentaires n’a pas freiné l’augmentation des 35 heures pour les TPE. En effet, 49% des TPE aujourd’hui, ont un horaire hebdomadaire inférieur ou égal à 35 heures par semaine contre 44% en 2007. Seulement 21% d’entre elles proposaient un horaire hebdomadaire supérieur à 39 heures en 2011 contre 10% en janvier 2012.
Durant la même période, les salariés de 47% des TPE effectuaient des heures supplémentaires.
La loi TEPA a permis la « régularisation » des modes de rémunération des heures supplémentaires, passant de 45% en 2007 à 82% aujourd’hui. Cette « régularisation » s’est faite au détriment des récupérations (- 8 points), du versement de primes exceptionnelles (- 2 points) ou d’autres moyens (- 10 points).
Pendant les cinq dernières années, le nombre de salariés souhaitant d’effectuer plus d’heures supplémentaires est passé de 26% à 55%. 66% de patrons de TPE estiment qu’il est difficile de recruter. 53% pensent que c’est aussi valable pour une grande entreprise.
Les dirigeants des TPE pensent qu’ils ont des difficultés de recruter du personnel à un salaire adapté aux moyens de la TPE (72 %), du personnel motivé (69 %) et du personnel qualifié (51 %).
Cependant, ces patrons estiment que les TPE bénéficient d’atouts majeurs à savoir l’autonomie accordée aux salariés (48%), la flexibilité de l’organisation
(46 %), la proximité des dirigeants (35 %) ou encore l’entraide entre les collaborateurs (34 %).
Cette organisation aux seins des TPE privilégie l’embauche des jeunes, 65 % d’entre elles ont optées pour ce choix avec au moins un salarié de moins de 30 ans