Tediber, l’entreprise qui secoue le marché de la literie

4 ans après son lancement, Julien Sylvain et ses associés se sont imposés malgré les assauts d’une âpre concurrence.

Avant de créer Tediber, l’entrepreneur se lance dans deux autres projets et notamment Leaf Supply. Il développe, brevète et vend des lits de camp pour l’aide humanitaire. Il réalise du chiffre d’affaires mais il n’arrive pas à bien gagner sa vie. En cause le manque de marges et les nombreux imprévus. Il retente l’expérience avec Agathe Molinar et se lance dans la lingerie féminine et fonde Lemon Curve qu’il revend quelques années plus tard.

La genèse de l’idée.

Il se pose alors question de ce qu’il veut faire et il se dit immédiatement qu’il veut vendre sur Internet car « c’était mon savoir-faire chez Lemon Curve ». Il désire également développer un produit car « j’avais adoré cette partie dans ma première aventure ». Fort de ses premières expériences, il est convaincu qu’il faut vendre quelque chose qui soit suffisamment cher. Il considère que c’est « le même effort que le produit soit coûteux ou non ». Il s’aperçoit alors qu’aux États-Unis le marché du matelas est en train de bouger avec un acteur qui invente un nouveau marché le « bed in box ». Le concept est simple : mettre un maximum d’argent dans la qualité du matelas plutôt que dans un grand choix. Le but ? Investir davantage dans un produit qui a toutes les chances de satisfaire les consommateurs.

Le lancement du produit.

Fort d’une expérience où il avait vendu des lits dans l’humanitaire et de ses connaissances du secteur, il décide de se lancer avec Juan Pablo Naranjo et Jean-Christophe Orthlieb. Puis, ils travaillent sur le produit et se rendent vite compte de l’importance d’investir dans une marque forte. Ils créent l’entreprise en novembre 2015 et rapidement les ventes affluent. Ils réaliseront d’ailleurs la première année 5 millions de chiffres d’affaires grâce notamment aux « connaissances acquises sur les campagnes Ad Words dans son expérience Lemon Curve et au fait qu’il n’y avait pas de concurrents directs sur le concept à l’époque ». Ce succès rapide lui permet d’ailleurs de réaliser une levée de fonds d’1,8 million d’euros dès mai 2016.

Une volonté de RENFORCER la marque.

Il désire renforcer la partie marque et fait la rencontre d’Aude du Colombier, aujourd’hui associée, et alors directrice du marketing France de Google. Celle-ci cherche un nouveau projet et le courant passe parfaitement. L’aventure continue et l’entreprise se développe de manière régulière avec un chiffre d’affaires en hausse à 7 puis 10, 15, 20 et enfin 25 millions d’euros qui se profilent pour cette année.

Une épopée pas si facile que cela.

Si on pourrait peut-être penser que tout a été facile, l’entrepreneur a dû faire face à des assauts de concurrents sur le marché français. « D’abord par des français comme nous, ensuite par les distributeurs qui ont tous lancé leur copie et enfin les concurrents étrangers ». Pour réussir à ne pas être noyé, il décide de rester concentré sur le marché français, en investissant sur la qualité du produit et du service mais également en gardant une touche unique dans la marque et dans les produits.

La concurrence se bat à coup de communication et l’entrepreneur conserve sa ligne directrice « A un moment, il y avait 4 concurrents qui affichaient en même temps que nous dans le métro. Il lançait tous des promotions pour prendre le marché. Heureusement cela n’était pas viable dans le temps et la plupart ont dû fermer. Il y avait moins de croissance donc c’était moins sympa et il était plus dur de garder les collaborateurs qu’en mode croissance. »

Aujourd’hui, l’entreprise a réussi son pari et compte une quarantaine de salariés. Elle compte bien ouvrir d’autres boutiques avec une approche multicanale. Si la gamme de produits devrait grandir, l’ambition de l’entrepreneur reste la même : « être toujours plus innovant au service du sommeil et du confort ». Les défis ? Continuer à rendre visible la marque, augmenter le nombre de boutiques et poursuivre le mélange du off et de l’online. Enfin et surtout développer toujours des produits « plus innovants et différents ».

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