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Bernard Tapie : le cadeau qui valait 54 millions d’euros

Libération revient sur un éventuel épisode d’Eric Woerth, qui aurait accordé une ristourne fiscale de 54 à 83 millions d’euros à Bernard Tapie. Alors que ce dernier dément, l’ex ministre du budget, entendu par la Cour de justice de la République, garde le silence.

L’Adidas de la discorde

Bernard Tapie à nouveau dans la tourmente. Libération affirme que l’homme d’affaires a bénéficié d’une ristourne fiscale de plusieurs dizaines de millions d’euros sur l’arbitrage Adidas. Selon le quotidien, Bernard Tapie n’a payé que 11,2 millions d’euros sur « l’argent de l’arbitrage » rendu en 2008, qui lui avait accordé plus de 400 millions d’euros. Il s’agirait « d’une ristourne de 54 à 83 millions d’euros », qui aurait été « accordée en avril 2009 par le ministre du Budget de l’époque, Eric Woerth, contre l’avis de l’administration fiscale ». L’intéressé, qui comparait vendredi devant la Cour de justice de la République, dans l’affaire de l’hippodrome de Compiègne, il refuse de commenter ces informations. « Un sujet après l’autre, non? », a dit aux journalistes l’ex-ministre du Budget, adoptant un air détendu.

C’est faux, je n’avais pas la parole

« Tout est absolument faux », a répondu Bernard Tapie. L’homme d’affaires assure au contraire que le fisc lui a fait payer « 7 millions de trop » et qu’ « un arrêt récent du Conseil d’Etat reprend mot pour mot l’analyse du cabinet fiscaliste » intervenu pour le compte du liquidateur de sa société GBT (Groupe Bernard Tapie). « Les discussions n’ont pas eu lieu avec Eric Woerth mais avec l’administration fiscale. Et je n’avais de toute façon pas la parole, puisque j’étais en liquidation », a-t-il ajouté.

De longues négociations

Libération livre le récit de longues négociations entre le camp Tapie et la « cellule fiscale » du ministère du Budget, chargée des personnalités. Le quotidien affirme qu’une des réunions est organisée à l’initiative de Stéphane Richard, à l’époque directeur de cabinet de Christine Lagarde à Bercy et aujourd’hui mis en examen, comme Bernard Tapie, pour « escroquerie en bande organisée » dans l’enquête pénale sur l’arbitrage.

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