Le syndrome de l’imposteur pour le créateur d’entreprise, une conquête sur soi-même

Le syndrome de l’imposteur pour un entrepreneur ou un porteur de projet c’est ne pas se sentir légitime et être incapable de se reconnaitre comme l’artisan de la réussite de son projet ou de son entreprise. Souvent son entourage le conforte dans leurs idées reçues, la peur ou la jalousie mais aussi les circonstances qui ne montrent, surtout en ce moment, qu’un avenir aux couleurs sombres. Défier le syndrome de l’imposteur c’est construire l’espoir. Quelques pistes de réflexion.

D’où vient ce syndrome ?

Le syndrome de l’imposteur a été identifié en 1978 par deux psychologues, Pauline Rose Clance et Suzanne Imes. Pauline Clance, dans son livre « comment surmonter la peur qui mine votre réussite » (Flammarion, 1992), met en exergue le fait que 60 à 70% des personnes remettent en question la légitimité de leur réussite professionnelle. Mais on ne peut que le constater, si ce sentiment perdure, il peut s’avérer un frein dans le parcours de l’entrepreneur puisqu’en en un mot, il s’agit pour lui de se dénigrer, de se dévaloriser à ses propres yeux et aux yeux des autres sans en être conscient.

Ce syndrome est lié au fait de manquer de confiance en soi, d’allier la réussite à la chance ou aux circonstances … et donc au fait de ne pas reconnaître ses compétences ni sa valeur. Pour combattre cette pensée destructrice, les incubateurs, les formations à l’entrepreneuriat mettent en place des modules de confiance en soi, indispensables pour que le porteur de projet puisse bien développer la croyance en soi et donc par conséquent la croyance dans son projet et se sentir légitime pour prendre le chemin d’entrepreneur.

Comment écarter ce sentiment d’illégitimité ?

L’entrepreneur doit apprendre avant tout à se détacher de toutes les normes, les idées reçues et conceptions qui peuvent nuire à sa réussite dont l’origine peut être les parents, l’éducation ou la société ou issues d’expériences malheureuses qui ont gravé dans son esprit le fait d’être illégitime. Il devra en conséquence s’entraîner à affronter les avis divergents et se détacher du regard et du jugement des autres. En effet, dans ce syndrome, il existe l’effet pervers de vouloir être estimé, être reconnu pour se donner le droit d’agir.

La phrase fréquente de la dévalorisation est fort significative : « je me suis trouvé au bon moment ou au bon endroit et comme par magie j’ai réussi ». Pourtant, la réalité est toute autre. C’est omettre qu’être entrepreneur n’est jamais facile et les expériences des entrepreneurs le confirment.

Changer d’attitude envers soi-même

Les « illégitimes « développent une attitude qui finit par leur nuire comme  le refus d’accepter les éloges, une critique permanente quant à sa capacité de prendre des décisions ou de prendre des risques mais surtout une peur constante d’échouer ou de se tromper et souvent ils se répètent « j’aurais dû ».

Tous ces sentiments proviennent souvent des personnes de leur environnement qui ont choisi la voie plus stable du salariat et qui leur répètent en boucle qu’eux ont choisi la voie de la sagesse et les montrent comme des inconscients, ce qui ne fait que renforcer leur sentiment d’illégitimité. Il est donc indispensable de décrypter ce sentiment pour le maîtriser et donc se focaliser sur ses qualités et ses compétences.

Il devra donc apprendre à changer son discours et stopper les comparaisons qui génèrent un dénigrement difficile à endiguer.

Ecarter la plainte

 L’entrepreneur doit éviter de se plaindre car la plainte a une influence négative sur soi comme sur son environnement. Il faut toujours penser à se dépasser. Vos erreurs et maladresses passées ne seront des fautes que si vous les considérez comme telles. Il vous appartient de les transformer en des sources d’expériences et qui vous permettent de réussir comme l’ont fait de nombreux leaders.

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