La surinformation, le mal du siècle

L’information que l’on prenait la peine d’aller chercher et dont l’investigation nous demandait du temps, se trouve à notre portée sans que nous ayons le moindre geste à faire. Elle nous vient par le biais de notre boite e-mails mais aussi parce que les actualités sont sur tous nos supports : ordinateur, tablette, mobile qui sont nos outils professionnels journaliers et nos compagnons de loisirs. Résultat, la surinformation est en train de devenir le mal du siècle. 

Une information devenue omniprésente

Il faut dire que l’information est devenue omniprésente que ce soit dans la vie professionnelle ou dans la vie personnelle. En réalité, elle a tissé sa toile d’araignée qui nous donne l’impression que perdre une information c’est manquer une opportunité. Quelle est cette réalité ? 

Ne pas rater l’information essentielle est devenue une obsession

Selon le rapport de la Direction générale du travail (DGT) et du Centre d’analyse stratégique (CAS) sur « l’impact des technologies de l’information et de la communication (TIC) sur les conditions de travail » les deux tiers des cadres déclarent souffrir de surinformation et vivre sans cesse dans l’urgence. En effet, Ils reçoivent aujourd’hui dix fois plus d’informations qu’ils n’en recevaient il y a dix ans et en produisent environ 10 % de plus chaque année. Surtout, les mauvais réflexes sont bien présents puisqu’ls consacrent plus de 30 % de leur temps de travail quotidien à cette activité, phénomène qui ne cesse de croître.

Mindjet, spécialiste mondial des solutions d’amélioration du travail collaboratif en entreprise, a publié une enquête sur la surcharge d’informations au travail qui révèle que : 

Dans la réalité constate surtout une perte de temps à consulter trop régulièrement les outils qui sont paramétrés pour attirer non seulement notre attention mais aussi pour la retenir. En fait, Ils nous font perdre un temps précieux sans que nous soyons capables de les maîtriser. Une vraie question se pose aujourd’hui : comment reprendre le contrôle de son temps sans pour autant manquer l’information essentielle ?

Connecté, pour ne pas perdre une miette de contrôle

Selon des chiffres de l’Observatoire sur la responsabilité sociétale des entreprises (ORSE) en France, 65 % des entrepreneurs consultent leur boîte mails à mauvais escient. Être connecté en permanence fait partie intégrante de nouvelles habitudes qui ont pour objectif de tout contrôler et donc de rester connecté en permanence, et quel que soit l’endroit…et finissent par être des mangeurs d’énergie.

L’omniprésence des outils électroniques impose des temps de réponse toujours plus courts. Il s’est établi dans les entreprises une exigence qui enchaîne les uns aux autres. Selon Caroline Sauvajol-Rialland, deux comportements sont particulièrement nuisibles en la matière : 

Ces comportements préjudiciables au bon fonctionnement entrepreneurial conduisent aujourd’hui de plus en plus de sociétés à établir un « code de conduite » et à s’y tenir. Les nombreux abonnements aux newsletters, dont la vocation reste de donner des informations, les distraient de leurs tâches professionnelles.

Quelques bons exemples à suivre

PRICEMINISTER : Olivier Mathiot, P.-D.G. du site marchand PriceMinister, avait mis en place pour ses employés d’une demi-journée sans e-mails. Un vendredi matin par mois, les salariés de la plateforme de vente en ligne n’ont plus le droit de communiquer entre eux par courrier électronique. Cette décision vise à encourager les collaborateurs d’un même bureau à dialoguer entre eux. L’entreprise CANON s’est dotée d’une charte « Travailler mieux » pour lutter contre le stress au travail. Ce sont 19 engagements concrets et précis, parmi lesquels : « Organiser chaque trimestre une journée sans e-mails ». Enfin ATOS FRANCE pris comme objectif de supprimer les e-mails internes et s’y emploie depuis 2011.

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