Le petit jeu à trois que mènent depuis plusieurs jours Bouygues, Numericable et SFR, s’accélère. Altice propose une offre de rachat de 10,9 milliards d’euros, valable jusqu’à ce vendredi.
La « saga » continue !
Cela fait 2 ans qu’Altice – la maison-mère de Numericable – drague l’opérateur de Vivendi, et est sans cesse contré par Bouygues. Mais l’offre de ce dernier, de 10,5 milliards d’euros et 46% du capital futur, est peut être en passe d’être doublée.
En effet, l’avantage semble être donné à Altice, qui s’avère être assez fière de sa surenchère. Dans un communiqué de presse du mardi 11 mars, les dirigeants se disent « convaincus » de la supériorité de leur offre, qu’ils considèrent comme beaucoup plus attractive (ndlr : que celle de Bouygues) pour Vivendi. Cette offre serait de près de 11 milliards d’euros, financée en actions et numéraire, et de 32% du capital d’un éventuel « Numericable-SFR ».
Un ultimatum
Plus impressionnant encore, le groupe de Numericable impose une deadline ! « Cette offre est valable jusqu’au vendredi 14 mars 2014 ». Sans doute lassé de la lenteur que prend cette histoire, Altice opte ainsi pour une stratégie plus agressive. La maison-mère considère leur projet comme « le seul véritable […] permettant d’accélérer le développement de la fibre et du très haut débit sur l’ensemble du territoire, tout en apportant des engagements réels et crédibles aux salariés, aux consommateurs et aux entreprises françaises du secteur des télécoms ».
De plus, Bouygues s’assure le soutien d’Arnaud Montebourg en promettant préserver l’emploi si le rachat se faisait. Tout cela est-il suffisant pour voir un marché à trois (Orange, Bouygues, Free) dans la téléphonie mobile ? Réponse dans le dernier épisode.
