Le scoop raté de la pandémie

Les communiqués de presse des communicants ont envahi les boites e-mails des rédactions comme celle de Dynamique au moment le plus délicat de la crise. Que l’on parle du début confinement qui valait à tout citoyen d’être verbalisé sans attestation ou du moment où les masques n’étaient même pas en quantité suffisante pour les soignants, certaines marques ont voulu surfer sur la vague afin de réussir le coup du siècle. L’entreprise Polette a défrayé les réseaux sociaux mais pas de la meilleure des manières.

Un coronavirus qui prend l’espace médiatique

Un bon principe en temps de crise ? Ne pas essayer de profiter de la crise pour augmenter son chiffre d’affaires. Ainsi, Il faut le reconnaître que bon nombre de communications était centré sur le Coronavirus. Celui-ci entraînait chaque jour des nouvelles dramatiques avec des annonces comme le nombre de morts ou de personnes en réanimation. Il était donc tentant pour nombre d’entreprises de s’introduire dans la brèche. Cependant, s’agissant d’un sujet fortement sensible, les écarts peuvent rapidement conduire à une sanction.

Une commande pour deux masques et rien de plus

En l’occurrence, cette jeune enseigne française de lunettes créée en 2011 a lancé sans perdre de temps une campagne promotionnelle sur les réseaux sociaux. Elle proposait grâce à une commande d’une paire de lunettes Polette de bénéficier au passage de deux masques sanitaires en cadeau. Profiter de la pénurie a rapidement été considéré par les internautes négativement. En effet, ces derniers abasourdis par cette absence totale de morale et d’empathie ont répandu sur la toile leur mécontentement. Ils y ont rappelé les valeurs essentielles. Il faut dire que l’entreprise possédait des usines en Chine et qu’à ce moment-là les Français prenaient conscience que la pénurie des masques était due à la délocalisation de la fabrication des masques dans le pays. Un peu maladroit n’est-ce-pas ?

Les plates excuses du fondateur

Le fondateur de l’entreprise, Pierre Wizman s’est excusé : « Je suis désolé pour le grand malaise. Notre message, ce n’est pas de faire que du fric. Notre marketing n’a jamais été fait pour ne faire que de l’argent ». Et d’ajouter lors d’un communiqué de presse qu’il s’agissait « d’un cadeau altruiste de la part d’un pays (l’idée émanait de ses équipes chinoises) qui sortait tout juste de la crise (…). Que sa marque avait toujours mis en avant des principes de solidarité et de bienveillance ». L’entreprise souhaitant limiter l’effet d’un bad buzz a indiqué que le stock de masques dont elle disposait serait finalement distribué gratuitement au personnel médical français.

La morale de cette histoire

Elle est qu’il ne faut jamais profiter du malheur des autres. Certaines entreprises ont choisi de transformer leur fabrication pour répondre aux besoins de masques, de respirateurs et de gels hydroalcooliques. Par ailleurs, elles n’attendent rien en contrepartie. En effet, leurs entreprises et leurs salariés se sont investis sans compter leur temps pour protéger et sauver des vies. Nous sommes à une époque où les valeurs morales doivent prendre le pas.

Depuis le mois de mars dernier, les informations pleuvent sur le coronavirus. Souvent elles sont si répétitives que nous avons dû mal à discerner celles auxquelles nous devons porter intérêt ou non. Dynamique ne choisit que celles qui ont un intérêt pour les entrepreneurs. C’est sa ligne éditoriale dont elle n’a pas l’intention de bouger les lignes.

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