Sauvons le monde, entrons dans le numérique !

Et si les Mayas avaient vu juste ?! Cette fin d’année est l’occasion de constater à quel point l’économie numérique impose un monde nouveau, profondément bouleversé par les technologies de l’information, la mobilité, l’hyper-connectivité, la connaissance de données à grande échelle.

On n’est qu’au début de la transformation de la société par internet.

Mettre le digital au cœur de tout projet, pour créer de nouveaux avantages

Une étude Cap Gemini/ MIT portant sur 400 entreprises mondiales démontre que les entreprises qui ont su trouver de nouveaux espaces d’affaires grâce à leur transformation digitale surperforment leurs concurrents : +26% de profit, +9% de revenus per capita, +12% de valorisation boursière.

La transformation digitale des affaires n’est pas optionnelle, c’est une condition de survie !

Et elle touchera tous les secteurs. Musique, tourisme, High tech, ont été les premiers révolutionnés. Banque, Assurance ou Commerce emboîtent le pas. Des pans entiers sont encore à transformer, comme la grande consommation, la santé ou les labos pharmaceutiques.

Deux chemins existent pour mener à bien la transformation digitale. Investir dans les technologies afin de modifier l’offre, et/ou transformer le management.

La transformation digitale selon Nike

L’exemple de Nike est intéressant, qui a dès 2000 investi massivement sur les nouvelles technologies et les réseaux sociaux, avec trois priorités. 1) Des innovations-produits comme Nike+ pour les coureurs : une puce placée dans une chaussure permettant de stocker données et performances, de les partager, ou encore de recevoir un conseil personnalisé. Bilan, 5 millions d’adeptes, un nouveau marché créé de toutes pièces ! 2) Une customisation des nouveaux produits, permettant aux clients de choisir leur propre design, de proposer de nouvelles idées, et toujours, de partager sur les réseaux. 3) Une chaîne de production totalement modernisée, innervée par un design conquérant, et ouverte sur l’extérieur.

Ces innovations tous azimuts initiées en silos, ont ensuite été encapsulées dans un projet d’entreprise. En 2010 était créée une nouvelle division, Nike Digital Sport, chargée de rassembler toute l’expertise acquise dans ces nouvelles formes de relations avec les clients, et de gérer les données et les communautés ainsi créées. Un nouveau business model était né.

Une belle leçon de leadership, impulser une énergie, bouger les lignes, et mettre au jour des opportunités gigantesques dans la modernisation des organisations et l’efficacité des collaborateurs. Bilan, des revenus doublés en dix ans (21 M$ en 2011)

Contribution d’internet à l’économie : positivons !

Pour donner à l’économie numérique Française la place qu’elle mérite, pas une minute à perdre sur le folklore Maya !

Le nouvel Economiste du 13 décembre rappelle notre vingtième place selon une étude du BCG sur le poids d’internet dans l’économie. Et l’OCDE nous situe à la 24e place sur 27 pour l’utilisation du numérique à l’école .

Allez, positivons et passons à l’action !

Tout d’abord, dans l’état de crise permanente qui nous englue, le BCG prévoit que l’économie de l’internet devrait être en croissance de 10% dans l’ensemble du G20.
+10% pendant les cinq prochaines années !

Considérons notre retard comme un formidable potentiel de croissance. Et faisons mentir les prévisions de croissance largement insuffisantes. 3% du PIB Français attribué à internet en 2010 contre 4,1% pour la moyenne du G20, et plus de 8% pour le Royaume Uni. Le Royaume Uni sacré en 2012 leader mondial des usages sur mobile , détrônant le Japon avec une consommation de données en augmentation de 60% sur l’an dernier (424 Mb/mois/mobile).

Poussons chaque business plan vers la transformation digitale : comment produire autrement grâce aux IT ? quelle place faire aux réseaux sociaux ? comment valoriser les données collectées ?
Poussons aussi chaque administration vers la modernisation numérique. Regardons l’état Italien qui crée des bureaux du fisc sur YouTube. Regardons la Finlande, patrie de Linus Torvalds, où inscriptions scolaires, rdv chez le médecin ou encore conseils municipaux se font sans papier.

Vigueur de l’esprit d’entreprise

Je veux retenir au bilan de cette fin d’année, l’esprit d’entreprise vigoureux qui s’est imposé en France. Les atermoiements de la loi de finance 2013 auront eu le mérite de mobiliser. La voix de nombreux entrepreneurs s’est imposée, qui ont leur place dans la vision sociétale.

Si les constructions politiques de l’ancien monde se fissurent, voyons qu’une place se fait au grand jour pour qui veut participer et entreprendre. Comme le printemps arabe, le mouvement étudiant au Québec, la rentrée des entrepreneurs en France donne un signal fort. L’énergie d’un monde nouveau qui s’installe.

Concluons avec Francis Pisani, interprète du monde connecté : « La technologie ne nous garantit pas le paradis. Mais le simple fait qu’il y ait rupture crée des espaces dans lesquels nous pouvons agir pour engager des changements sociaux qui nous apparaissent positifs. »

Textes utiles

  1. The Digital Advantage : How Digital Leaders Outperform their Peers in Every Industry. CapGemini/MIT 2012.
  2. Fortune
  3. Internet contribution to G20 economies. Boston Consulting Group. 2012.
  4. Rapport PISA, OCDE 2012
  5. OFCOM International communication market report 2012. Décembre 2012.
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