Revue de presse : impact de la covid 19 sur l’économie française

L’impact de la Covid sur l’économie française rempli les médias chaque jour. Pour certaines d’entre elles, elles surfent avec performance sur la vague de l’épidémie alors que pour les entreprises de l’hôtellerie, la restauration et même la confiserie ou le secteur aérien malgré les aides de l’état, leur bilan est catastrophique.

Le drive s’offre une croissance fulgurante

© 2020 The Nielsen Company

Avec la crise sanitaire et économique provoquée par la Covid-19, les habitudes et pratiques de consommation des Français ont particulièrement changé. A noter : utilisation fréquente du drive lors des confinements successifs. Ce circuit de retrait de courses en voiture, lancé en catimini au début des années 2000 dans l’Hexagone, s’implante fortement dans le paysage depuis une dizaine d’années. Il est plébiscité en cette période si particulière.

Selon une étude publiée ce mois-ci par l’entreprise d’analyse de données, Nielsen, la part de marché du e-commerce alimentaire est en moyenne de 7,8 % sur l’année, soit une augmentation de deux points par rapport à 2019. Nielsen souligne également un beau succès pour les drives piétons, présents depuis trois ans à peine. Ainsi, c’est le circuit qui a le plus progressé en 2020 avec une croissance moyenne de 85 % sur l’année et de 179 % lors du premier confinement. De quoi faire pâlir les hypermarchés et supermarchés. 

Les entreprises françaises sous la menace d’un problème de trésorerie

Malgré les aides de l’État, les difficultés de trésorerie devraient fortement se faire ressentir en 2021 selon une étude de l’assureur-crédit Euler Hermes. Les secteurs les plus touchés seraient notamment l’hôtellerie-restauration, les activités de loisir ou l’habillement, subissant des pertes d’exploitation en 2020, de -15 % à -20 % en moyenne en zone euro. Dans l’Hexagone, près de 860 milliards d’euros de chiffre d’affaires pourraient être exposés au risque de problème de trésorerie, soit 22 % du total des chiffres d’affaires du secteur.

Un secteur aérien mis à l’épreuve

Avec la multiplication des faillites des compagnies aériennes, l’immobilisation des avions au sol et un trafic en chute libre. Selon l’IATA, les pertes des compagnies aériennes mondiales devraient atteindre 118,5 milliards de dollars en 2020 et 38,7 milliards en 2021. Rien que pour l’année 2020, elle évalue la baisse du chiffre d’affaires du secteur à 419 milliards de dollars, soit une part divisée de moitié par rapport à 2019, avec 838 milliards. L’organisation estime même que le trafic ne retrouvera pas son niveau de 2019 avant au moins 2024. D’autres sont plus pessimistes, prévoyant un retour à la normale d’ici 2027 : le nombre de passagers devrait atteindre 1,8 milliard soit une chute vertigineuse de 60,5 % par rapport à 2019 avec 4,5 milliards de passagers. 

216 suppressions de postes pour le confiseur Mars

Le groupe Mars implanté dans l’Hexagone depuis 1967, a annoncé des suppressions de postes dans un communiqué le 24 novembre dernier. Répartie sur neuf sites, la filiale du groupe de confiseries, Mars Wrigley France, qui dispose d’un effectif de 1 600 salariés devra se séparer de 216 de ses membres, dont 184 principalement issus des ventes terrain. Ce n’est pas la première fois que desmenaces pèsent sur les emplois puisque lors de la fusion entre Mars et Wrigley Company, multinationale américaine produisant des chewing-gums en 2018, il y a eu la suppression de 180 emplois.

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