
Le nouveau premier ministre Manuel Valls a annoncé que la revalorisation des bas salaires du fonctionnariat sera bien appliquée, et ce, dès le 1er janvier 2015. Cette mesure censée apporter un petit coup de pouce aux fonctionnaires les moins bien payés (de catégories B et C) a un coût : 1 milliard d’euros.
Le coût de cette mesure…
La mesure avait déjà été annoncée, mais les modalités de l’application de cette dernière n’étaient pas connues, ni son coût. Lundi matin, le Premier ministre a envoyé aux députés de la majorité, la confirmation de la revalorisation des bas salaires de la fonction publique. C’est donc officiel, à compter du 1er janvier 2015, les fonctionnaires de catégories B et C se verront octroyer un surplus de revenus équivalant à environ 440 euros net par an.
Dans sa lettre, Manuel Valls indique : «Je vous confirme que [les fonctionnaires aux revenus les plus modestes] bénéficieront des mesures de revalorisation déjà prévues pour la catégorie C et les agents de catégorie B en début de carrière, a écrit le Premier ministre aux députés PS. Cela représente en moyenne environ 440 euros de salaire net en plus dès l’an prochain pour 1,6 million d’agents.», selon le Figaro.
Cette mesure ne représente une surprise pour personne. Cependant le coût d’un milliard d’euros annoncé par le Premier ministre, qu’elle va engendrer, n’avait pas été précisé et vient s’intercaler avec le plan d’économie annoncé, quand à lui, à 50 milliards d’euros. Un paradoxe ?
… Et sa gestion ?
La revalorisation des bas salaires avait été annoncée en 2013 et est donc déjà prise en compte sur la feuille de route des dépenses publiques qui sera envoyée à la Commission européenne de Bruxelles à la suite du vote consultatif du Parlement, selon le ministère de la Fonction publique. Concrètement, cette mesure a déjà été intégrée dans la croissance « tendancielle » fixée dans la feuille de route. De plus, pour « camoufler » le budget 2014, il va être facturé à différents ministères. Grâce à cette technique, la dépense totale n’apparaîtra pas.
L’Etat, les collectivités locales ainsi que les hôpitaux, eux, seront les trois fonctions publiques qui assumeront le coût de la mesure confirmée par Manuel Valls. Cependant ce sont les collectivités qui supporteront le plus gros des dépenses avec 80% de ses agents qui se trouvent dans la catégorie C (catégorie qui bénéficiera de la revalorisation).