
La PME francilienne spécialisée dans le recyclage ludique a annoncé le 30 mai dernier sa réouverture aux investisseurs et son intention de se développer. Basée à Genevilliers, cette entreprise se positionne dans le secteur du recyclage, qu’elle veut rendre plus attractif à travers un système ludique et pédagogique. Pour continuer son accélération et se renforcer, la firme souhaite réaliser une levée de fonds.
Canibal : le recyclage amusant
Canibal voit le jour en région parisienne en 2009. Cofondée par Benoît Paget et Stéphane Marrapodi, alors étudiants à l’EMLyon, cette PME poursuit un objectif peu banal : faire du recyclage une activité ludique pour le rendre plus automatique. La firme a mis au point des machines vertes reconnaissables, les Canibal, qui fonctionnent comme des distributeurs de billets de loterie. Ces dispositifs avalent les canettes, bouteilles et gobelets en plastique des passants et, en guise de récompense, leur propose de gagner un bon de réduction dans un commerce ! Un système ingénieux qui a convaincu de grands groupes tels que McDonald’s ou encore Primagaz, qui installent des Canibal dans leur locaux. Comme l’explique Antoine Noblet, un des responsables de la PME : « Les gens prennent du plaisir à faire du recyclage. Ce qui est rarement le cas au quotidien. » La société a également créé un nouveau matériau à partir de ces gobelets de plastique récoltés, le Caniplac. Destiné à servir à l’impression 3D, le Caniplac sert déjà de support aux travaux des étudiants chercheurs du MIT et de l’école Polytechnique. L’entreprise connaît une croissance remarquable, avec plus de dix millions de déchets d’emballages et de gobelets plastiques recyclés en 2016, elle compte d’ores et déjà plus de 120 machines installées. Pour se renforcer et développer cette vision du recyclage, elle cherche à effectuer une levée de fonds.
La réouverture des fonds à l’investissement
Canibal a fait savoir ce 30 mai qu’elle souhaitait réaliser un tour de table auprès d’investisseurs publics comme privés dans le but de poursuivre son ascension. La PME souhaite en effet accélérer le développement de ses bornes, notamment dans les départements d’outre-mer, où le recyclage est loin d’être au point. Une levée de fonds lui permettrait également de se faire connaître davantage, la firme compte d’ailleurs une dizaine de prix la distinguant pour son concept innovant. Un tour de table lui servirait surtout à étendre son champ des possibles : Canibal désire consacrer son Caniplac à la création de mobilier 3D et convaincre les étudiants d’utiliser ses dispositifs de recyclage afin de les sensibiliser à l’importance du recyclage.