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[Rachat] Le rachat de Bouygues par Orange : un dossier compromis mais pas totalement clos

Après avoir renoncé aux discussions concernant le rachat de Bouygues, Orange n’exclut pas la possibilité de rouvrir les négociations. Mais ce, d’après Stéphane Richard, PDG d’Orange, uniquement s’il est sollicité.

Orange envisage de poursuivre les négociations avec Bouygues Telecom

Le rachat de Bouygues Telecom par Orange se solde par un abandon des discussions. La fin des négociations, et ainsi l’abandon du projet, résulteraient d’un désaccord sur le prix ainsi que sur le faible engagement de Free. « Les demandes de Bouygues étaient trop élevées et Iliad ne voulait pas aller suffisamment loin dans sa participation à une opération », confie Stéphane Richard, Président Directeur Général d’Orange.

Les conditions de ce rachat ne semblent pas réunies pour Orange. Toutefois, une réouverture du dossier n’est pas exclue d’après le dirigeant du groupe.

Au cours des rencontres économique d’Aix, Stéphane Richard déclare : « Est-ce qu’on peut revenir dans le jeu ? Oui, bien sûr, mais pas comme architecte, pas comme arrangeur. D’un point de vue concurrentiel, nous ne prendrons pas le risque de repartir sur ce dossier. Mais si quelqu’un d’autre décide de le faire et nous sollicite pour, peut-être, permettre d’élaborer une offre qui peut satisfaire Bouygues, bien sûr qu’on regardera ».

Le président de l’Autorité de la concurrence revient sur les enjeux concurrentiels

Un tel rachat induirait des problèmes au niveau concurrentiel. C’est ce que croit et affirme Bruno Lasserre, président de l’Autorité de la concurrence sur BFM Business. Un rachat de Bouygues par Orange « imposerait d’importantes concessions », de la part d’Orange.

Bruno Lasserre explique : « C’est une configuration inédite en Europe. Il n’y a pas eu [jusqu’à présent] de consolidation autour du leader ». Le rachat serait d’ailleurs, d’après lui, examiné à Bruxelles et non à Paris.

Bien qu’ayant été plusieurs fois consulté de manière informelle pour des rachats, Bruno Lasserre ajoute : « Mais je ne suis pas un marieur ou un entremetteur. Je mets juste en garde. Ce n’est pas à moi de décider s’il doit y avoir fusion. Je n’ai pas à dire s’il faut revenir à trois opérateurs. Je n’ai pas de préférence ». Selon lui, la concurrence dépendrait moins du nombre d’opérateurs que de la présence d’un opérateur animant le marché.

Brunon Lasserre justifie d’ailleurs l’avis qu’il a donné quant au CSA (Conseil Supérieur de l’Audiovisuel) : « Nous nous sommes penchés sur deux questions. D’une part, quel est l’impact concurrentiel de ce changement de modèle économique? D’autre part, quelles pourraient être les mesures pro-concurrentielles qui pourraient accompagner une décision du CSA ? ».

« Il est normal que nous nous soyons penchés essentiellement sur le marché de la publicité télévisée, parce que c’est sur ce marché que l’impact sera le plus fort, naturellement. Il faudrait se répartir un marché qui ne croit pas, qui est quelque peu saturé, qui souffre du fait de la crise. Ça peut poser des problèmes, que nous avons analysés en toute impartialité », ajoute Bruno Lasserre.

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