
Beaucoup de pays ont mis en place une réglementation protégeant l’entrepreneuriat. Désireux de créer un environnement propice au développement des start-up, ils ont décidé de faciliter la création d’entreprise. Quels sont donc les gouvernements dans le monde qui laissent libre cours à l’entrepreneuriat ?
La Suisse, îlot de liberté économique en plein cœur de l’Europe
La Suisse est l’un des pays où il fait bon entreprendre. Classée première économie européenne dans le classement 2013 de l’indice de liberté économique, elle a su créer un cadre propice à l’entreprise et plus particulièrement aux PME. Son maillage de petites sociétés est l’un des plus serré du monde : on estime à 99 % le nombre d’entreprises privées de moins de 500 salariés (hors agriculture).
Quelles sont les raisons d’une telle profusion entrepreneuriale ? Elles sont multiples. Un taux de prélèvements obligatoire faible (26,9 % en 2012, contre 44 % en France), des cotisations sociales en proportion 4 fois inférieures à celles pratiquées dans l’hexagone ; un droit du travail plus souple et beaucoup moins lourd. Autant d’atouts qui font de la Suisse l’une des économies les plus prospères du monde.
Hong Kong, le miracle asiatique
Hong Kong est aujourd’hui une mégalopole ultramoderne disposant d’un cadre législatif favorable pour les entrepreneurs.
Elle compte près de 900 000 sociétés pour une population avoisinant les 7 millions d’habitants. Un signe évident d’environnement propice pour les créateurs d’entreprise. L’économiste nobélisé Milton Friedman déclarait même que Hong Kong était le parangon du libre marché. Les autorités se targuent effectivement d’intervenir le moins possible dans la vie économique. En chiffre, les résultats de cette philosophie s’avèrent éloquents : Hong-Kong était en 2012 la troisième destination des investissements directs étrangers et son produit intérieur brut (PIB) a été multiplié par 180 entre 1961 et 1997.
Allemagne, l’effort payant
Le modèle allemand n’incitait guère à l’entrepreneuriat. Pourtant, l’Allemagne a su relever la tête et créer un climat favorable à l’entreprise.
Quatre réformes ont été introduites au tournant des années 2000 dans le but de lutter contre le chômage: la plus célèbre et controversée fut la loi Hartz IV adoptée en 2005. L’esprit de ces aménagements juridiques était d’introduire davantage de flexibilité dans le marché du travail et de réformer l’assurance-chômage. L’Allemagne a su renforcer le poids de son Mittelstand : ses petites et moyennes entreprises prospèrent et sont deux fois plus nombreuses que dans l’hexagone. Les dépenses publiques se tassent, leur taux est inférieur de 10 points à celui de la France. Les résultats ont été spectaculaires : l’économie allemande est désormais la locomotive de l’Europe et le taux de chômage a été divisé par deux en l’espace de 7 ans.
La liberté d’entreprise, un faible poids des taxes, une libéralisation du marché du travail ont constitué un terreau favorable à l’entrepreneuriat. Indispensables dans le marché libre et ouvert de l’économie mondialisée, ces éléments ont été adoptés par de nombreux pays et les résultats ne se sont pas faits attendre.