Comment profiter de l’échec pour mieux rebondir ?

Constituées de petites équipes, les start-up doivent s’investir sur tous les fronts (gestion, commercial, communication, marketing…). Chaque année, des entrepreneurs mettent la clé sous la porte à la suite des difficultés entraînant un échec parfois insurmontable. Comment faire alors pour profiter de l’échec pour mieux rebondir et réussir à le transformer pour en succès ?

La crise sanitaire a mis plus d’une start-up en difficultés. pour certaines le confinement a stoppé toutes les opportunités. Il a fallu à bon nombre d’entreprises rechercher des solutions pour traverser cette crise et ne pas mettre la clef sous la porte.

Mais pourquoi donc certaines start-up font faillite ?

La survie des start-up est un sujet de préoccupation qui fait souvent la une de certains médias, créant une atmosphère délétère. Très jeunes et pourtant innovantes, elles restent encore trop nombreuses à devoir déposer le bilan. Sur la totalité des start-up seulement 10% d’entre elles arrivent à survivre. Si ce chiffre sème l’inquiétude, il est révélateur du fait que réussir à gérer une start-up dans le contexte actuel n’est guère une tâche facile et ne s’improvise pas et que les dirigeants font face à de nombreuses difficultés qu’il leur est parfois impossible de surmonter.

Parmi les causes les plus courantes de la faillite des start-up, une des premières est liée à la cible mal choisie ou mal cernée mais aussi au projet ou produit, certes génial, mais qui ne correspond pas aux besoins du marché et des clients. Or établir un business model qui permet d’appréhender les besoins et les souhaits des consommateurs ne semble pas être la priorité d’un grand nombre de dirigeants. Ils préfèrent parfois se focaliser sur des problèmes à « résoudre » et se noient dans des détails. Les entreprises justifient d’innovations performantes mais elles n’intéressent pas suffisamment les acheteurs ou ne correspondent pas leur pouvoir d’achat. Pour d’autres, il s’agit d’un plan de trésorerie défaillant ou encore d’une mauvaise stratégie marketing ou de gestion. Il arrive que l’échec provienne également de l’équipe recrutée ou encore des associés. Comme on peut le constater les raisons d’un échec peuvent aussi se cumuler, l’une générant l’autre. Créer veut dire maitriser tous les domaines et comprendre l’importance d’établir une stratégie sans faille. Alors face à l’échec analyser toutes les failles permet de rebondir en ne commettant pas les mêmes erreurs.

La durée de vie des start-up s’allonge, mais les échecs persistent

Ces dernières années, l’espérance de vie des start-up s’est allongée promettant une possible survie d’un plus grand nombre de structures. Aux Etats-Unis, une start-up sur deux ferme avant son premier anniversaire.  A contrario, en France, la tendance reste plutôt encourageante. 60% des start-up de l’Hexagone atteignent au moins les quatre ans d’ancienneté. Si le chiffre reste encore peu élevé, la durée de vie se prolonge. Cette stabilité peut être mis à mal par les difficultés que les start-up rencontrent. L’échec fait peur à de nombreux entrepreneurs qui envisagent cette aventure entrepreneuriale comme un voyage sans retour. Inquiets de mettre la clé sous la porte, ils n’imaginent pas pouvoir rebondir et être capables de dépasser leurs erreurs alors que l’échec est avant tout synonyme d’expérience.

La peur de l’échec

Pour de nombreux entrepreneurs de start-up envisager l’échec leur donne des sueurs froides. La peur de l’échec génère souvent plus d’angoisses que l’échec lui-même. Pour pouvoir l’appréhender s’il arrive un jour, mieux vaut maitriser cette peur. Accepter que l’échec puisse survenir vous permet de vous remettre en cause et d’être davantage attentif et de mieux gérer vos émotions afin de rebondir. Développer une start-up ne s’avère pas une sinécure. Personne n’a réussi à créer une entreprise parfaite sans jamais vivre des péripéties. Le professeur de Berkeley en entrepreneuriat, Mark Coopersmith, évoque que pour transformer l’échec en réussite, mieux vaut se focaliser sur le modèle scientifique. En science, lorsqu’une expérience se solde par un échec, les scientifiques y voient seulement une expérience non-concluante à laquelle il faut réfléchir pour trouver la solution. La métaphore de Mark Coopersmith envisage donc de condamner l’échec en y voyant simplement une expérience non-concluante et de continuer à chercher une issue heureuse.

Voir l’échec comme une expérience

En tant qu’entrepreneur, au fur et à mesure de votre aventure vous vivrez différents échecs et difficultés qui font partie inhérente de la vie d’une entreprise, ce à quoi il faut vous préparer. Il s’avère important de ne plus se focaliser sur la peur qui peut vous paralyser mais de développer des capacités pour l’affronter et  pour le vivre comme une expérience. Être maître de soi face à de telles situations vous aidera à vous relever plus facilement lorsque vous échouerez. Les expériences ne peuvent pas toujours être réussies et elles font partie de votre construction et de celle de votre entreprise. Bien que ce soit angoissant, vous serez plus à même de gérer les situations de crise et les difficultés au quotidien. Vous vous forgerez une maîtrise . Les scientifiques à la suite d’une erreur remettent en question tous leurs procédés pour trouver ce qui ne va pas. N’attendez pas forcément des erreurs pour vous poser les bonnes questions ou vous remettre en cause. Quoi qu’il arrive, elles vous serviront pour avancer.

Des sujets relatifs à l’échec reviennent souvent dans les discussions. Certaines start-up réussissent grâce à une bonne stratégie mais aussi parce que les dirigeants se remettent en question régulièrement et profitent des échecs passés pour s’en servir de tremplin.

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