Les préjugés sur l’entrepreneuriat

L’entrepreneuriat a le vent en poupe et il est nourri à l’heure actuelle par les histoires extraordinaires des success story. Cependant ces réussites souvent spectaculaires font l’objet de nombreuses idées reçues qui sont loin de la réalité des entrepreneurs. Vous avez sans doute déjà entendu dire que les entrepreneurs sont assoiffés d’argent, que seuls les enfants d’entrepreneurs peuvent réussir, etc. Mais en vérité, ces idées reçues sont loin de ce que vivent la plupart des entrepreneurs.

Les idées reçues ont la vie dure

Entreprendre représente un rêve pour de nombreux Français. Autour de celui-ci, des mythes et légendes se sont créés et les idées reçues sur l’entrepreneuriat se révèlent être une source qui ne tarit jamais. D’une part parce que ce qui est écrit l’est souvent par des gens qui n’ont jamais entrepris ou encore parce que ce qui est relaté représente un cas exceptionnel. Et qui dit exceptionnel, dit qui ne relève pas de la normalité. Alors oui vous êtes peut-être le cas sur 100 millions à qui la formule s’appliquera et il peut être toujours bien de s’en inspirer, ne serait-ce que pour en tirer des idées de développement. Mais sans que vous vous en rendiez compte, ces idées reçues, ancrées dans l’inconscient collectif, peuvent vous induire en erreur.

On entend souvent dire à titre d’exemple : « J’ai l’idée du siècle qui ne peut que réussir ! Les clients vont venir tout seuls », « Si j’avais eu l’idée de créer Facebook, moi aussi j’aurais aujourd’hui une société qui vaudrait plusieurs milliards ! » ou encore « Je vais créer ma boite car je veux devenir riche et ne rien faire ». Oui mais non. La réalité de l’entrepreneuriat demeure bien différente : les entrepreneurs travaillent la plupart du temps beaucoup et sont sous-payés les premières années (sauf exception), une idée géniale naît à deux endroits de la planète (c’est la réalisation qui en fera le succès) et les clients viennent rarement seuls.

Ces idées préconçues touchent plusieurs domaines !

D’abord l’idée elle-même, ensuite le dirigeant, ses compétences et ses fonctions. Ce n’est pas tout ! Elles concernent aussi les outils tels que le business plan ou l’étude de marché, les stratégies qui fonctionnent, la conception du client, la difficulté à créer une entreprise, ou encore ce que sera l’avenir de l’entrepreneur notamment en termes d’argent… Alors halte aux a priori !

C’est l’argent qui motive l’entrepreneur

Certaines personnes décident de se lancer dans les affaires pour devenir autonome du point de vue financier, pour jouer le rôle de son propre patron et pour aller au-delà de ses limites. Parmi ces individus pleins de projets, certains souhaitent changer le monde, d’autres envisagent de changer de domaine d’activité ou d’environnement et une grande partie a un grand sens social qui les anime. Mais avant toute chose, ce qui incite quelqu’un à entreprendre, c’est la passion.

Contrairement aux idées reçues, les entrepreneurs ne roulent pas tous sur l’or et encore moins dans les premiers temps. Comme dans tous les corps de métiers, chaque entrepreneur commence au bas de l’échelle (et non, pas de privilège !). De plus, il faut bien avouer que la majorité des entrepreneurs ne calcule pas son salaire durant les premières années (normal, il n’y en a pas ou presque pas !). Beaucoup travaillent entre 70 et 80 heures par semaine, sans vacances ni jours fériés. Cette surcharge de travail peut durer des années après le lancement de l’entreprise (mieux vaut prévenir que guérir).

Pour lancer son entreprise : une bonne idée suffit

C’est bien d’avoir une idée. C’est encore mieux d’en avoir une bonne… Mais que faire d’une bonne idée ? Comment réaliser votre rêve ? Aussi judicieuse soit-elle, une idée doit être accompagnée d’un plan d’affaires, qui explique de manière claire ce que vous voulez effectuer, les raisons qui vous motivent et comment vous envisagez de vous y prendre. Nécessaire dans la recherche de votre financement, un plan d’affaires indique la rigueur et la réflexion de l’entrepreneur et témoigne également de sa pleine connaissance de la situation dans laquelle il s’aventure.

Avant de solliciter des investisseurs, procédez à une évaluation du marché dans le secteur qui vous intéresse et prenez connaissance de vos concurrents. Si votre idée est bonne, gardez à l’esprit que d’autres (plus rapides que vous !) ont peut-être eu la même idée avant vous… Le plan d’affaires doit également montrer que votre idée advient au bon lieu et au bon moment. En plus de cela, vous êtes LA personne qui va parvenir à mettre en forme cette idée.

Pour lancer son entreprise : être un pro des démarches administratives

Vous pensiez réellement vous inscrire à une formation administrative ? L’essentiel réside dans l’offre de vos produits ou services qui doivent se démarquer de la concurrence. Certes, nous vous conseillons d’acquérir certaines connaissances élémentaires pour être en mesure d’interpréter les états financiers. Ben oui, vous devez tout de même vous montrer capable de savoir si votre entreprise gagne de l’argent voire si elle couvre tous ses frais. En ce qui concerne la comptabilité, vous pouvez vous entourer de spécialistes capables de compenser vos lacunes et de vous guider dans vos décisions. Sachez que de multiples organismes mettent à votre disposition des ateliers de formation en vue d’améliorer le savoir-faire gestionnaire des jeunes entrepreneurs.

Pour devenir entrepreneur : rien de mieux que d’être d’une famille d’entrepreneur

Lorsqu’on baigne dans une famille d’entrepreneurs depuis l’enfance, qu’on y entend les difficultés, les changements, les avantages, etc., il est fort probable que ces conversations autour du même sujet puissent vous inciter dans vos choix de carrière professionnelle. Mais au-delà de l’influence et de l’héritage, chacun a sa vision, son sens de l’initiative, sa volonté et sa capacité à accomplir quelque chose. Ces enseignements ne prennent pas exclusivement leur source dans le fleuve entrepreneurial possédé par la famille.

Mais comment savoir si vous avez le « sens des affaires » ? En réalité, il est surtout question de personnalité et d’attitude. Vous devrez faire preuve de créativité, de débrouillardise, de talents de bricoleur, du don de fédérateur, etc. Seule l’expérience vous transmettra cet ensemble de valeurs.

Ce n’est pas nouveau, se lancer dans les affaires nécessite beaucoup d’argent. Et à défaut de posséder de l’argent, il faut savoir où en trouver (à part à la banque…). Compris entre 20 et 25%, l’apport de l’entrepreneur est inévitable. Lancer une entreprise, c’est prendre le risque de tout perdre. Mais si vous avez foi en votre projet, vous devez être prêt à assumer une partie de ce risque. L’apport initial peut provenir de vos économies, de la love Money, de subventions ou de nouveaux moyens à dimension participative. Lorsque vous lancez votre entreprise, la priorité reste de parvenir à traverser la première année pour ensuite prospérer. Surtout, apprenez à déterminer les priorités, refuser le superflu et … vous serrer la ceinture !

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