
Le ministre du Redressement Productif s’est fixé pour objectif d’ici 2015 de réserver 25% des achats publics auprès des PME de l’Hexagone.
Une solution nuancée
C’est la solution qui devrait permettre d’arborer et de stimuler le Made in France avec fermeté, selon le ministre Arnaud Montebourg.
L’objectif serait de faciliter l’accès aux marchés publics aux entreprises de petites tailles qui produisent en France.
En effet, l’année 2012 ne s’était pas terminée sous les meilleurs auspices puisque les acheteurs publics français avaient dépensé au total, plus de 75,5 milliards d’euros pour seulement 28% que constituait la part minime des PME sur le montant global des marchés publics.
Autre fait curieux, la majorité des ces PME ne sont pas toutes françaises. Ce constat avait d’ailleurs donné lieu à un précédent coup d’éclat entre Arnaud Montebourg et la centrale d’achats publics dont le premier accusait de favoriser les commandes étrangères au détriment des françaises.
Or, privilégier systématiquement une entreprise française reviendrait également à enfreindre les règles européennes et internationales qui jugeraient le fait discriminatoire et anticoncurrentiel, cette pratique est même interdite en Europe car désignée comme avantageuse à l’égard du seul critère de nationalité. Par ailleurs, la France a signé un accord multilatéral à ce sujet qui lui interdit de mettre en place des règles protectionnistes.
Le combat continu
La ministre déléguée chargée des PME, l’Innovation et de l’Économie numérique, Fleur Pellerin s’était même jointe aux cotés de son confrère en exigeant cette fois que 2% de la commande publique de l’Etat, de ses opérateurs et des hôpitaux soient effectués auprès de PME innovantes françaises à l’horizon 2020.
Déjà envisagée par l’ancien président, Nicolas Sarkozy, durant sa campagne de 2007, la promotion d’un patriotisme économique européen ne semble pas encore terminée.