Pourquoi peut-on espérer un vrai changement ?

Si de nombreuses espèrent que la crise sanitaire peut avoir un réel impact sur notre société, il se pourrait bien que cela soit vraiment le cas et ceci pour plusieurs raisons. Entre les pessimistes qui pensent que nous allons directement vers un monde pire que celui d’avant, les optimistes qui espèrent un monde meilleur et ceux entre les deux qui pensent que l’on ne va que retourner dans quelques semaines au monde d’avant, à vous de choisir !

Une crise mondiale qui a touché toute l’économie

Le premier signe qui peut faire penser que le monde demain risque de changer reste tout simplement celui que les habitants de la planète terre se sont rendu compte que ce qui se passe à l’autre bout du monde… les regarde. Si chacun avait l’habitude de ne regarder que son nombril, il faut bien constater que le coronavirus a remis une réalité au goût du jour. Nous ne vivons pas en autarcie et même si ce serait le cas, ce que l’on fait chez soi peut avoir un impact sur le monde. Surtout, cette crise a permis de prendre conscience que même les « superpuissances » sont vulnérables et qu’elles ne sont pas à l’abri qu’un « simple rhume » décime leur population. L’enseignement reste que les problèmes des autres peuvent donc aussi se révéler les nôtres. 

Une conscience du consommateur qui peut être acteur

Le consommateur devenait de plus en plus acteur déjà avant la crise. Aujourd’hui, il ne peut plus douter que sa consommation change radicalement tout. Si des phénomènes comme le bio ou encore l’équitable avaient déjà permis de percevoir qu’il n’était pas qu’un pion sur un échiquier et que regroupés, ils pouvaient changer les choses, c’est désormais très clair ! Toutes les modalités de consommation ou presque ont changé pendant cette période et l’ensemble des entreprises ont dû s’y adapter.

Il a ainsi pu constater son pouvoir et l’influence qu’il avait notamment si tout le monde adopte le même comportement. Et c’est bien dans les ruées du consommateur vers certains produits de base que l’on aura pu voir qu’un simple changement peut générer une rupture. Certes, ces agissements étaient parfois à la limite du rationnel et du responsable mais ils ont bien montré que c’est bien celui qui achète qui guide les entreprises dans leurs approvisionnements et de ce qu’ils mettent en avant. 

L’impact sur l’environnement en première ligne

Si on pouvait douter de l’impact et sur la possibilité de faire machine arrière dans la structure de notre environnement, désormais les choses sont explicites. Il aura suffi de quelques semaines de confinement pour que la nature reprenne ses droits et que notre belle planète aille mieux. Nul ne doute plus que les comportements humains ont un impact profond sur notre environnement et que les efforts à fournir pourraient simplement consister à changer nos habitudes pour pouvoir préserver la planète. Les scènes d’animaux décidant de se rendre près des villes devenues moins bruyantes ou la diminution drastique de la population dans les rues auront permis de comprendre que tout est possible.

Une économie complètement liée

L’ensemble des pays ne savent pas qui contribue à quoi. C’est bien une réalité qu’il faut constater dans laquelle les gouvernements se sont arrachés les cheveux pour limiter les déplacements. Il a été flagrant qu’une entreprise qui peut sembler tout à fait anodine peut totalement contribuer au fonctionnement de certains secteurs décisifs et stratégiques. Il est nettement apparu que certains secteurs sont fondamentaux et que toute notre économie est intrinsèquement liée. Si certains pans s’arrêtent quasiment tout peut s’arrêter, un constat qui aura fait surement fait réfléchir bon nombre de chefs d’états. 

Des métiers insuffisamment valorisés

Tout au long de cette période de confinement, les applaudissements ont certes eu pour but de féliciter notre personnel médical, souvent mal payé mais également de mettre en avant tous les métiers de l’ombre auxquels nous ne portons plus notre attention. Force est de constater que les métiers les plus utiles sont souvent peu rémunérateurs même si ce n’est pas le cas de tous. Ces emplois qui peuvent parfois être très techniques nous permettent chaque jour d’être dans le confort sans même que nous nous en rendions compte. De la même manière, la bonne nouvelle reste que dans les moments difficiles, la solidarité a également su être en place et que l’égoïsme n’a pas dominé même si certains devraient revoir leur comportement. Les Français, que l’on disait pourtant indiscipliné, ont démontré en très large majorité, proche de l’unanimité, qu’ils pouvaient largement dépasser l’individualisme au profit de la collectivité. 

Des solidarités à mettre en place

Il est évident aujourd’hui que les solidarités entre entreprises même concurrentes vont être les bienvenues si l’on souhaite sauver l’économie. Si l’on ne sait pas très bien encore comment elles pourront se mettre mieux en place et prendre de l’ampleur, des groupes de réflexion devrait naitre dans les années à venir afin de repenser le fonctionnement des entreprises de demain. Globalement les enjeux RSE devraient accélérer leur développement notamment si chacun décide d’y faire plus attention, ce qui sera dans ce cas précis très probablement le cas. Rappelons que les crises sont des accélérateurs de comportement et que cette tendance s’est confirmée pendant la crise. Une bonne nouvelle donc pour les optimistes.

La question d’une mondialisation qui pose problème

Reste que la délocalisation de certaines de nos industries pour des raisons économiques et de prix a montré ses limites notamment pour la pénurie de masques. Il est clair que certaines activités qui ont complètement disparu de l’Hexagone ont mis en exergue le fait que la France doit garder certaines capacités si elle souhaite pouvoir être un minimum réactive. La question du made in France devrait donc prochainement revenir dans une bonne partie des débats. La relocalisation de certaines activités devrait donc se poser et la manière de procéder devrait devenir un véritable sujet des politiques qui ne manqueront pas de s’approprier le sujet. 

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