Open Innovation – Des stratégies pour aller vers le succès et le leadership

L’innovation n’est désormais plus la chasse gardée du seul Département Recherche & Développement des entreprises. C’est pourquoi certaines d’entre elles comme Apple, BMW, Google, Netflix, Procter & Gamble et bien d’autres ont choisi d’impliquer toute leur organisation et leur chaîne de valeur dans la gestion de l’innovation : elles sont ainsi devenues des leaders de l’industrie à l’échelle mondiale.

De cette manière, elles ont non seulement réussi à accroître leur notoriété, mais elles ont également obtenu un avantage compétitif significatif par rapport à leurs concurrents du fait de la valeur ajoutée exceptionnelle qu’elles apportent à leurs clients. Il appartient aux autres entreprises de tirer tous les enseignements utiles de ces leaders de l’innovation afin de s’en servir pour elles-mêmes.

Imiter les leaders ne constitue pas une approche innovante, mais…

Il y a beaucoup à apprendre d’entreprises qui excellent dans la gestion de l’innovation. Le plus intéressant concerne la manière dont elles ont su orienter leurs efforts dans leur chaîne de valeur et au-delà.

Les meilleures d’entre elles n’ont pas hésité pour ce faire à ouvrir l’innovation à un réseau très large de partenaires dans et hors de leur domaine d’activité afin d’augmenter la valeur ajoutée de leurs produits et services.

Elles n’ont pas eu peur non plus de collaborer à tous les niveaux de leur chaîne de valeur avec des tiers aussi bien en capturant qu’en partageant des idées avec des clients, des fournisseurs, des sous-traitants, des distributeurs, des scientifiques… C’est ce qu’il est convenu d’appeler l’Open Innovation.

Avantages de l’Open Innovation

En adoptant une telle démarche, ces entreprises :
– Accélèrent le développement de nouveaux produits et services accroissant ainsi leurs revenus et leur part de marché
– Raccourcissent le temps nécessaire à la mise sur le marché de nouveaux produits et services tout en accélérant le retour sur investissement
– Réduisent les dépenses directes de R & D du fait que celles-ci sont partagées entre les différentes parties prenantes au projet d’innovation
– Améliorent le taux de réussite des nouveaux produits et services et cela est très important quand on sait que le taux d’échec des nouveaux produits et services est extrêmement élevé.

Comment s’y prendre ?

Il existe de nombreuses façons d’encourager l’Open Innovation. Si l’on prend l’exemple de Netflix, société qui loue des films sur Internet, cette entreprise a lancé un concours d’innovation en ligne et offert une récompense de 1 million de dollars à qui proposerait la meilleure façon de recommander des films à ses clients. Elle avait pour objectif de développer un algorithme de recommandation de films qui améliore de 10 % les résultats obtenus par son algorithme actuel.

En un mois, Netflix a reçu plus de 1 000 propositions ! Près de 30 000 équipes dans 171 pays ont alors travaillé sur des solutions différentes avec les équipes de Netflix en central pour atteindre le but que l’entreprise s’était fixée.

Afin de mieux comprendre la gestion de l’innovation, A. T. Kearney (cabinet de conseil en organisation, en stratégie e-business et en management) a réalisé une étude pour analyser l’art et la science de l’innovation afin de déterminer les qualités et les pratiques d’innovation fructueuses et d’identifier les entreprises qui maîtrisent le mieux l’innovation.

A. T. Kearney a ainsi découvert que la science de gestion de l’innovation peut être étudiée indépendamment de son art. En d’autres termes, il est envisageable de considérer ce que les leaders en innovation font de mieux, mais également d’identifier les actions que leurs suiveurs pourraient reprendre à leur compte pour améliorer leurs propres processus d’innovation. Ces entreprises ont une solide compréhension de la science de l’innovation et sont donc les plus aptes à produire des innovations pensées comme les sous-produits d’un processus.
Ainsi selon A. T. Kearney, demander aux utilisateurs de générer de nouvelles idées est considéré comme une stratégie ouverte assez générale et assimilée à un art. Par contre, solliciter les salariés et les partenaires externes à son entreprise sur des champs d’innovation tangibles et des objectifs bien identifiés constitue une approche jugée plus scientifique.

Caractéristiques des leaders en innovation

L’étude de A. T. Kearney révèle que les meilleurs innovateurs passent trois fois plus de temps dans les phases de démarrage du processus d’innovation que leurs suiveurs, ce qui leur permet d’avoir des résultats bien supérieurs.

Les leaders en innovation considèrent, en effet, qu’il est essentiel qu’un très grand nombre d’idées soit généré (ce n’est pas le cas des suiveurs) parce qu’en phase de test des concepts leur nombre diminuera de fait. Ils concentrent ensuite leurs ressources (finances, temps, hommes…) sur les idées qui leur paraissent être les plus prometteuses et prennent des risques mesurés plutôt que de faire confiance à la chance.

Parmi les autres différences importantes entre leaders d’innovation et suiveurs, les leaders définissent explicitement des stratégies d’innovation dans la stratégie globale d’affaires de leur entreprise et utilisent systématiquement le réseau de leurs partenaires et d’autres pour alimenter leurs pipelines d’innovation. Ils passent rapidement de la génération d’idées à sa valorisation et partagent avec leur entreprise une vraie passion pour l’innovation.

A partir de ces analyses, 4 points fondamentaux pour un processus de gestion de l’innovation réussi ont pu être dégagés. Ce sont :
1. La stratégie d’innovation
2. La génération d’idées
3. La sélection des idées
4. Le développement des concepts.

Il est à noter que les 3 premières phases représentant 40 % du temps alloué pour les leaders contre 13 % pour les suiveurs.

En conclusion, on peut dire que pratiquer l’Open Innovation apporte :

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