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Notre écosystème est-il adapté à la création de start-up ?

Paris arrive en onzième position, dans le classement réalisé par Start-up Genome pour Telefonica, de l’attractivité des villes ou région pour la création de start-up. Dans le peloton de tête la Silicon Valley, Tel Aviv, Los Angeles, Seattle et New York. En Europe, la capitale française arrive en deuxième position après Londres.

Les pôles de compétitivité

La France a mis du temps avant de prendre la mesure de la révolution industrielle technologique entamée dans les années 80 aux Etats-Unis et nécessitant la création d’un écosystème dédié.
Il a fallu attendre 2004 pour voir apparaître une nouvelle politique industrielle en France avec notamment la création des pôles de compétitivité. La vocation affichée était de rassembler sur un même territoire et une même thématique les acteurs concernés pour mieux soutenir la croissance et l’emploi à travers la valorisation de l’innovation.

Les 3 principaux objectifs sont les suivants :
 accroître l’innovation par la mise en réseau, le développement de synergies et de collaborations entre entreprises, instituts de recherche et organismes de formation sur des territoires donnés
 soutenir le maintien et le développement d’activités innovantes, créatrices d’emplois et de valeur ajoutée sur les territoires concernés
 améliorer l’attractivité de ces territoires et, plus globalement, la compétitivité industrielle française, par un rayonnement international accru.

Or force est de constater qu’il n’y a pas pour le moment de tendance significative démontrant que les start-up issues des pôles de compétitivité génèrent une croissance plus importante que celles qui ne le sont pas.

Le modèle américain

En 1990, Michael Porter, professeur à la Harvard Business School, a popularisé la description des phénomènes d’agglomération d’entreprises, et le concept de cluster en particulier, en le définissant comme « une concentration géographique d’entreprises liées entre elles, de fournisseurs spécialisés, de prestataires de services, de firmes d’industries connexes et d’institutions associées (universités, agences de normalisation ou organisations professionnelles, par exemple) dans un domaine particulier, qui s’affrontent et coopèrent ».

C’est très souvent autour des campus comme celui de Stanford ou de Santa Clara University dans la Silicon Valley que s’est développé l’écosystème des start-up américaines. Mais à contrario de ce qui se passe en France, c’est l’ensemble de la chaîne de valeur qui y est représenté. En France il existe 71 pôles de compétitivité contre 10 aux Etats-Unis !

Evaluation de notre modèle

Il semblerait que le rapport d’évaluation des pôles de compétitivité, sorti en juin 2012, mette en relief des questions liées à la pertinence, la cohérence, l’efficacité et la pérennité de ce modèle. En outre il ne faut pas perdre de vue le principal objectif de ce dispositif : LA Compétitivité qui se caractérise par une mise sur le marché des innovations, pour dépasser largement nos frontières, grâce à un soutien financier sans faille de la part des investisseurs publics et privés. 

En 2011 la Conférence Nationale de l’Industrie (CNI) a retenu 12 filières industrielles comme stratégiques pour la France. Il n’est pas nécessaire de copier le modèle américain pour y arriver mais un benchmarking avec différents pays, tout en tenant compte de nos spécificités, pourrait certainement nous aider à gagner en efficacité. Nous avons donc encore pas mal de chemin à parcourir pour améliorer notre classement et surtout consolider notre écosystème.

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