Les magasins éphémères : une nouvelle tendance

Les boutiques éphémères ont le vent en poupe et prennent place dans les grandes villes de France, notamment à Paris. Les raisons d’un tel engouement soudain sont multiples mais répondent en priorité au besoin de rencontrer ses clients sans passer exclusivement par la fenêtre du web. Cette approche marketing se caractérise par l’ouverture de boutiques pour des courtes durées. À la différence des boutiques traditionnelles, les magasins éphémères se mettent à la disposition de leurs clients de manière temporaire.

Les boutiques éphémères : une nouvelle tendance

Très tendance depuis les années 2000, ces boutiques à durée limitée fascinent et séduisent les consommateurs. Connu sous le nom de Pop-up store ou de pop-up shop, cette stratégie marketing trouve son origine aux États-Unis. Elle permet aux entreprises d’attirer les plus curieux et d’optimiser leur vente. Conçu par de grands distributeurs généralistes américains, ce système gagne rapidement du terrain et touche tous les secteurs de la consommation. Il n’intéresse pas que les PME et les petits fournisseurs proposant des produits en quantité limitée. Même, les plus grands fabricants de produits de marque s’y mettent pour développer leur notoriété auprès des consommateurs.

Quels sont les enjeux des magasins éphémères ?

Contrairement aux boutiques traditionnelles, les magasins éphémères ne visent pas uniquement à favoriser la vente de produits. Les marques usent de cette technique pour marquer un évènement particulier tel que la fête d’anniversaire, le lancement d’un produit ou encore faire parler d’un évènement. Les professionnels de plus petite taille l’utilisent pour vendre un ou des produits saisonniers, écouler des stocks restants sans pour autant compromettre les points de vente habituels. Pour éviter les risques liés à l’acquisition d’un nouveau magasin, certains professionnels préfèrent faire usage des boutiques éphémères pour tester un quartier ou une zone déterminée avant de s’y implanter définitivement.

Les raisons du succès

Le magasin éphémère ne sert pas uniquement de lieu de vente. Il représente un espace dédié à la marque. Le principal avantage de ce type de boutique réside dans son faible coût. Il peut constituer un investissement rentable, même s’il ne garantit pas systématiquement le succès. Ce type de magasin présente l’avantage de pouvoir s’incruster dans toutes sortes de manifestations (sportives, théâtrales, culturelles…). Ce système permet aux professionnels de l’e-commerce de disposer d’une boutique physique leur permettant de se mettre directement en contact avec leurs clients et prospects. Les boutiques éphémères connaissent énormément de succès en raison de leurs caractéristiques qui répondent à plusieurs problématiques de notre société actuelle. Sans engagement à long terme, elles constituent une solution alternative.

Les précautions à prendre

Même si ce n’est qu’une activité temporaire, il faut éviter de s’y prendre au dernier moment. La mise en œuvre d’un tel projet exige de la préparation, de l’organisation et de la communication. Certes, le magasin n’est ouvert que pour quelques jours mais préparer une bonne stratégie marketing est toujours de mise pour assurer son succès. Inciter les milliers de consommateurs à visiter un magasin qui ne s’ouvre que temporairement et de manière irrégulière n’est pas simple, ni facile. Il faudra parfois utiliser de nombreux supports de communication pour atteindre un maximum de consommateurs et garantir une vente optimale.

Et surtout ne pas oublier de s’inscrire au registre du commerce !

La création d’une boutique éphémère nécessite une inscription au Registre du Commerce et des Sociétés. Cette mention doit être faite un mois avant l’ouverture et au plus tard 15 jours après le début de l’activité.
Si la boutique éphémère n’est qu’une émanation d’une entreprise déjà immatriculée, le CCRCS (Comité de Coordination du registre du Commerce et des Sociétés) a considéré dans un avis de 2015 (n°2015-027) que le magasin éphémère était un établissement secondaire, peu importe la durée de l’activité. Du fait de cette qualification, il est nécessaire soit de demander une inscription complémentaire (si l’établissement secondaire est situé dans le ressort du tribunal d’instance où l’entreprise est immatriculée) ; soit de demander une immatriculation secondaire (si ce n’est pas le cas).
Attention !
L’absence d’immatriculation ou l’immatriculation incomplète après injonction du juge peut être sanctionnée par une amende pouvant aller jusqu’à 4 500 € et par une peine d’emprisonnement de 6 mois maximum.

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