Michel et Augustin : les trublions du management !

Enquête sur le « management par la bonne humeur » qui règne au sein des équipes de Michel et Augustin. La marque prône une ambiance joyeuse faite de partage et de convivialité parmi les collaborateurs, la « tribu des trublions ».

Une bananeraie avec 31 trublions, un calife, un vizir et même des vaches… Oui oui, vous êtes bien dans les bureaux de la marque aux petits sablés ronds et bons et aux vaches à boire, Michel et Augustin ! Une entreprise originale qui préconise un management atypique. Il n’y a qu’à voir : à la bananeraie Christopher ne s’occupe pas de la communication mais il est « sultan du carnaval gourmand » et Nicolas n’est pas comptable, il est « conteur de bonnes nouvelles », le ton est donné !

Donner la patate aux clients… mais aussi aux salariés

Inutile d’essayer de comprendre le management à la sauce Michel et Augustin sans rappeler la valeur fondatrice de l’entreprise, celle que l’équipe nomme leur « rêve » : « Faire sourire la planète ». Car, au-delà de ses gâteaux ou yaourts gourmands et naturels, c’est un véritable état d’esprit que la marque partage avec ses clients. L’objectif est clair : tout, du produit au packaging en passant par la communication, doit « donner la patate » ! Et c’est ce même objectif qui teinte le management à la Bananeraie, le QG de l’entreprise. Résultat : la bonne humeur et l’énergie inonde l’équipe de Michel et Augustin (AKA la tribu des trublions). Une bonne ambiance qui rejaillit sur les chiffres de l’entreprise qui connait une croissance constante depuis sa création.

La recette de la bonne humeur

« J’ai décidé d’être heureux et je souhaite qu’il en soit de même pour mes salariés » affirme Augustin Paluel-Marmont, le co-fondateur de la marque et « vizir » de l’entreprise. Et pour réaliser cet objectif, pas de techniques de management apprises dans des livres ou de règles placardées sur des tableaux ! Le bonheur ne se décrète pas. Il se propage à travers l’ambiance de bonne humeur qui règne à la Bananeraie. Une ambiance qui reflète les valeurs de la marque et qui se structure à travers des moments de partage qui soudent l’équipe.

Cette bonne humeur repose simplement sur un état d’esprit, commun à toute la tribu, de dynamisme, de joie de vivre et d’attention aux autres. Une ambiance joyeuse mais qui n’en n’est pas moins sérieuse. « Ce n’est pas non plus une célébration permanente à la Bananeraie ! Travailler dans la bonne humeur ne nous empêche pas d’être sérieux et engagés dans nos missions respectives » nous précise Christopher, responsable de la communication de la marque. être sérieux… sans se prendre au sérieux !
L’importance de l’humain au sein de l’entreprise a bien été comprise par les deux fondateurs qui ont mis en place à la Bananeraie une bibliothèque composée de livres sur le développement personnel. Cette bibliothèque en libre service est alimentée par les membres de la tribu au gré des lectures qu’ils veulent faire partager aux autres trublions.

« Nos premiers clients ce sont nos salariés »

Bien sûr la notion de hiérarchie est présente au sein de l’équipe de Michel et Augustin. Mais l’autorité pure liée à cette hiérarchie n’a pas lieu d’être. Les décisions se prennent en bonne intelligence, en écoutant le point de vue de chacun, qu’il soit nouveau dans l’aventure ou déjà chef d’équipe. « Il n’y a pas de raison d’infantiliser les personnes avec qui l’on travaille, il faut leur faire confiance » explique Augustin. Chaque personne dans l’entreprise est prise en considération. Et même les fournisseurs sont traités aussi bien que les clients ! Une attitude qui part de l’envie qu’à chaque niveau de l’entreprise, le respect et le plaisir de travailler reste le même… volonté assez rare dans le monde du business !

Chez Michel et Augustin, les salariés sont encouragés à se comporter en vrais intrapreneurs : chacun a son mot à dire et peut proposer des idées, même sur des sujets qui ne concernent pas son cœur de métier. Pour cela, pas besoin de passer par un process artificiellement mis en place : l’écoute et le partage font parti de l’ADN même de l’entreprise. Par exemple, lorsqu’un nouveau produit est concocté, chacun donne son avis et les propositions du comptable seront tout autant prises en compte que celles des chefs de produit ou des dirigeants. Il résulte de cette confiance faite aux salariés que chacun se sent pleinement acteur et responsable de l’entreprise. Chacun se place en porteur du projet de la marque, tout autant que les deux fondateurs.

Des salariés ambassadeurs de la marque

Pour réussir à créer cette effervescence au sein de la tribu, l’importance donnée aux recrutements est fondamentale. La bonne ambiance découle de la justesse des choix faits dans la sélection des profils. La règle est de recruter des candidats qui partagent déjà les valeurs de la marque. Ceux-ci doivent être motivés avant tout par l’envie d’offrir du bonheur et de la qualité, pas par l’attrait du gain. Pour cela, les salaires proposés chez Michel et Augustin sont alignés sur le marché car ils « ne doivent être une raison ni pour signer chez nous, ni pour signer ailleurs » nous explique Christopher.

Le processus de recrutement dans l’entreprise est assez atypique… Les candidats commencent par remplir un dossier permettant de voir comment ils perçoivent la marque et quelle est leur personnalité. Ensuite, le futur recruté rencontre les autres trublions afin de sentir s’il pourra être à 100 % à l’aise parmi eux. Fait marquant : les candidats doivent venir en entretien avec une recette à base de produits Michel et Augustin ! C’est ainsi qu’une candidate est arrivée récemment à la Bananeraie, CV et charlotte framboise-mousse au chocolat sous le bras !

Le rite d’entrée dans la tribu

Pas de recrutement réussi sans une bonne intégration du nouveau salarié, c’est connu. Chez Michel et Augustin, cette intégration a pour but de transformer le nouveau collaborateur en vrai « trublion de la tribu » ! Pour intégrer le recruté à cette entreprise un peu à part, le rituel ne pouvait être qu’atypique. Toute personne qui rejoint la tribu passe quelques heures dans la cuisine de la Bananeraie pour faire découvrir au reste des trublions sa recette préférée. « Un moyen de mettre dès le départ la main à la pâte, au sens littéral du terme ! » nous explique Christopher. S’en suit un grand jeu « Question pour un trublion », soit une quinzaine de questions sur l’aventure Michel et Augustin pour tester les connaissances du petit nouveau de la tribu. Pour terminer, toute l’équipe déjeune ensemble ou prend un verre le soir. Cette rencontre « en dehors du cadre du travail » fait parti intégrante du process d’intégration.

Le partage : maître-mot de la tribu

Pour créer un esprit d’entreprise, il faut bien s’assurer que chacun dispose d’une vision à 360° de l’activité, c’est le crédo des fondateurs. Et quoi de mieux pour faire circuler l’info qu’un petit point « actus » hebdomadaire ? Chez Michel et Augustin, c’est tous les lundis matin que la joyeuse équipe se retrouve pour partager un moment convivial autour d’un petit-déjeuner. Ce « morning briefing » consiste en un tour de table de la semaine écoulée et des projets de la semaine à venir de chacun. La tribu échange aussi sur ses lectures récentes puisées dans la bibliothèque de la Bananeraie.

La clé de la satisfaction des clients passerait-elle par la satisfaction en premier lieu des salariés ? Michel et Augustin semblent avoir trouvé la clé pour faire sourire la planète… et surtout leurs salariés !

Une communication à l’image du management

Atypique, spontanée et plein de bonne humeur : ces trois maîtres-mots guident le management mais aussi la communication de l’entreprise Michel et Augustin. Résultat : une communication toujours décalée, drôle et utilisant les codes du marketing alternatif. Sans budget communication, les deux fondateurs ont payé de leur personne pour faire connaître leur marque au grand public. Que ce soit d’apparaître à moitié nus et parés de tâches noires pour le lancement de la vache à boire ou de parodier Mickaël Jackson, déguisé en vache toujours, dans un supermarché, Michel et Augustin ont plus d’une trublionade dans leur sac !

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