Comment le marketing de la nutrition influence-t-il les choix alimentaires ?

Si jadis le marketing était accusé de favoriser l’obésité en invitant à la surconsommation, les temps changent. Depuis plusieurs années déjà les publicités vantant les mérites d’une boisson ou d’un produit gras ou sucré doivent obligatoirement contenir un message sanitaire. On voit désormais apparaître un marketing de la nutrition, où vanter les mérites sur la santé d’un produit est devenu une priorité. 

© Pixabay / stevepb

Nutri Score, bénéfices du produit sur la santé, transparence sur les ingrédients utilisés… Les marques s’adaptent à la tendance et les consommateurs veulent du sain, du bon et du local. Il n’est désormais pas rare de voir les étiquettes de produits alimentaires ou cosmétiques mentionner “sans sulfites”, “sans paraben” ou encore “sans sucre ajouté”.

La médiatisation de certains aliments

Les temps changent. Si le marketing était jadis accusé de favoriser l’obésité, il se rachète aujourd’hui une conscience. Aujourd’hui on promeut la transparence et on met en avant les bienfaits d’un produit. On est ainsi passé d’un marketing alimentaire à un marketing de nutrition. Pour Morgane Soucy, spécialiste en nutrition du site guidedusupplement.fr, si les marketeurs ont développé ces stratégies en s’appuyant sur l’apparition de nouveaux comportements, ils en ont aussi suscité.  Elle prend l’exemple des super-aliments tels que la spiruline, les graines de chia ou encore l’açaï. Ces aliments dont on vante les incroyables valeurs nutritionnelles ont envahi les pages Instagram. Or l’offre reste très limitée et adressée à un public de jeunes cadres bobo. 

Miser sur le bio et la transparence

Le bio est devenu synonyme de qualité et de transparence. L’alimentation bio et locale est en plein croissance. En effet, selon les chiffres du gouvernement, 43% de Français font le choix d’acheter de plus en plus de produits bio et 52% favorisent les produits locaux et les circuits courts. Cependant il reste minoritaire puisqu’il représente seulement 5% des achats alimentaires des Français. Mais de plus en plus de marques développement des produits estampillés agriculture biologique. Ainsi des grands acteurs de la distribution tels que Carrefour ou encore Auchan disposent de leurs étales de produits bio. 

La tendance des “sans”

Vendre les bienfaits d’un produit ne suffit plus. Les marketeurs doivent désormais garantir que leurs produits sont sains. Les allégations santé du type “renforce les défenses immunitaires de l’organisme” sans évaluation étant désormais interdites, il fallait trouver une autre parade pour convaincre les consommateurs des vertus du produit. C’est alors qu’ont émergé les produits “sans” : sans sucre ajouté, sans aspartam, sans OGM, sans matière grasse, sans additif, sans gluten ou encore sans lactose. La mention “sans” est devenu synonyme de plus pour de nombreux consommateurs.

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