
Une étude Deloitte a mis en lumière le fait que, malgré la crise, plus de 50% des entreprises maintiennent leurs budgets d’augmentation de salaires.
Dans le cadre d’une étude menée par Deloitte auprès d’un panel d’entreprises sur leur politique de rémunération, il est apparu que les intentions d’augmentations des salaires sont plus élevées que ce qui était projeté l’été dernier. En effet, l’augmentation moyenne sera cette année dans les entreprises de 2,7% pour les non cadres et de 2,8% pour les cadres.
Au regard des incertitudes actuelles, les budgets consacrés aux augmentations par les entreprises sont plutôt encourageants puisque plus d’une entreprise sur deux n’a pas diminué son enveloppe d’augmentation et que les budgets ont été légèrement plus élevés que les prévisions de l’été 2011. On peut toutefois noter qu’il existe d’importantes disparités entre les entreprises selon leurs secteurs d’activité et leur santé financière.
Les entreprises interrogées restent cependant très prudentes en misant sur des augmentations assez modérées, mais tout de même plus élevées que lors des années 2009 et 2010. Après deux années de diminution, c’est le retour de l’augmentation, certes faible, de la hausse des budgets d’augmentation des salaires. A savoir : ces taux d’augmentation n’atteignent pas encore ceux qui étaient appliqués avant l’arrivée de la crise.
Augmentations générales et individuelles
Les niveaux médians d’augmentations (générales et individuelles) ressortent légèrement supérieurs à ceux qui avaient été initialement anticipés en 2011 :
• les prévisions pour 2011 étaient initialement de 2,5% pour les non cadres, et de 2,6% pour les cadres ;
• les versements ont finalement été de 2,7% pour les non cadres, et de 2,8% pour les cadres.
Rémunération variable
Selon l’enquête Deloitte, le contexte économique a continué à peser sur les rémunérations variables puisque l’enveloppe versée a diminué pour 25% des entreprises interrogées. Ce contexte a d’ailleurs incité un tiers des entreprises à modifier leurs systèmes de variable au cours des douze derniers mois, principalement pour le rendre plus discriminant et pour l’aligner sur les objectifs stratégiques.
Lorsque le contexte est difficile et que les budgets se réduisent, les entreprises appliquent davantage de différenciation afin de maintenir la motivation des meilleurs éléments. Cette tendance s’est renforcée ces dernières années, la crise ayant obligé les entreprises à revoir leurs dispositifs afin de mieux les aligner sur leurs objectifs stratégiques.