Le point zéro de la finance entrepreneuriale : le bootstrapping

Le plus fréquemment, l’un des premiers réflexes de l’entrepreneur reste de s’informer sur le financement même si l’expérience conduit souvent à savoir se passer de financement. Se lancer sans aucune ressource externe (prêt bancaire ou levée de fonds auprès d’investisseurs en capital) demeure pourtant une stratégie financière entrepreneuriale intéressante que l’on appelle le bootstrapping. Progressivement, la communauté scientifique s’empare de ce mode original et originel de financement des start-up pour mieux le définir, en apprécier les vertus et les limites.

Les 4 catégories du bootstrapping

Les méthodes et techniques de bootstrapping, proches pour certaines du « bon sens gestionnaire » ou de la créativité économique pour d’autres, peuvent se classer en 4 grandes catégories.

Les vertus du bootstrapping

Nombreux sont les exemples de « bootstrappers » illustres créateurs de firmes au succès planétaire (de Coca-Cola à Apple en passant par Dell…). Ces réussites se voient souvent associées aux vertus mêmes du bootstrapping, vertus qui permettent ensuite de séduire et de conforter des investisseurs externes :

Un mécanisme marqué également par la contrainte et la fragilité

Cependant, aujourd’hui, les recherches menées ne permettent pas de statuer sur la supériorité du bootstrapping sur les autres modes de financement. Forte croissance et pérennité apparaissent fréquemment comme liées au bootstrapping mais certains résultats mettent en avant la fragilité et la faiblesse des performances financières des entreprises financées grâce à celle-ci.

Pour un jeune entrepreneur, le bootstrapping relève parfois davantage d’une contrainte financière liée à l’impossibilité de lever des fonds que d’un véritable choix stratégique. Le bootstrapping s’assimile alors à une modalité financière nécessaire à la survie de l’entreprise et subie par l’entrepreneur.

Le bootstrapping reflète l’essence même de la finance et de l’esprit entrepreneurial. Il n’est plus réservé aux seules start-up mais se développe aussi au sein de sociétés de plus grande taille pour développer des projets entrepreneuriaux et y insuffler une dynamique entrepreneuriale. Il est de plus à l’origine de nombreuses innovations de financement des PME.

Etrangement, son apprentissage n’est pourtant pas systématique et la part belle est donnée au business plan et au pitch face aux investisseurs. Rappelons donc que savoir « bootstrapper » demeure aussi important que savoir « pitcher ».

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