
La monnaie unique dans la zone euro a connu vendredi une progression importante face au dollar et au yen. Une situation qui inquiète fortement le gouvernement.
Pierre Moscovici, ministre de l’économie, a jugé sur France 2, dimanche dernier, que l’euro était «fort, peut-être d’ailleurs trop fort à certains égards ». En effet, l’euro a continué à progresser vendredi face au dollar et au yen, atteignant 1.3711 dollar et 126,97 yens, niveaux jamais égalés depuis quelques années.
Devise forte = exportations non favorables
Selon le gouvernement, une devise forte n’est pas forcément une bonne nouvelle, puisqu’elle pèse sur les exportations. En outre, Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif, a exprimé mercredi que « l’euro est trop haut par rapport à ce que l’économie européenne, pas seulement française, est en droit d’attendre».
«Nous sommes attentifs à cette question, «qui fait l’objet de toute l’attention du président de la République, du Premier ministre et du gouvernement français», a-t-il ajouté en affirmant qu’«une hausse de dix centimes d’euro, c’est un milliard de chiffre d’affaires en moins pour EADS», le géant européen de l’aéronautique.