Le financement de la création à la direction…

Le bon financement d’un projet est une des conditions nécessaire à la bonne marche de l’entreprise !

Le démarrage de l’entreprise

La réussite du financement d’un projet passe par l’identification des besoins de l’entreprise (investissements, stocks, encours clients…) mais aussi de tenir compte des décalages de trésorerie. Le créateur doit réunir les capitaux nécessaires au financement des besoins durables. Il s’agit d’identifier les différentes ressources financières adaptées à chaque type de besoins.

Le Besoin en fonds de roulement

La notion de BFR est fondamentale et pourtant mal comprise. Il s’agit de la somme que l’entreprise utilise au quotidien pour acheter et conserver le stock nécessaire au fonctionnement de l’entreprise (moins les facilités de paiement admises en général par les fournisseurs) et pour être en mesure d’accorder un délai de paiement aux clients. Bien gérer son BFR est une opération cruciale pour certains types d’activités : les entreprises qui doivent en permanence être en mesure de proposer un large choix de produits aux clients, les sociétés qui facturent à plusieurs jours, voire plusieurs semaines, de décalage ou encore les entreprises qui accordent pour chaque vente un délai de paiement aux clients. Une erreur de financement préalable du BFR ou une sous-estimation de celui-ci provoque dans tous les cas des problèmes de trésorerie à éviter à court terme.

Les besoins durables de financement

Les « ressources financières durables »

Il existe 2 types de ressources durables : les capitaux propres, qui représentent vos apports personnels ainsi que ceux de vos associés, complétés par d’éventuelles subventions d’investissement ou primes et les emprunts à long ou moyen terme.

Les moyens de financement et des sources de ces financements

Quand l’entreprise est lancée

Une fois l’entreprise lancée, les besoins en financement ne finissent pas pour autant. Le BFR a tendance à s’accroître au cours des premières années de l’activité de l’entreprise et, malheureusement, sa gestion est souvent négligée par les jeunes chefs d’entreprise. Il suffit alors qu’un délai de paiement s’allonge ou qu’une commande exceptionnelle intervienne pour que l’entreprise défaille… D’autre part, les projets de développement de l’entreprise impliquent bien souvent d’avoir à disposition de nouvelles ressources financières. Une recherche de financements s’impose pour assurer la croissance de l’entreprise !

Pour chaque situation dans laquelle l’entreprise peut se trouver, il existe une solution de financement :

Les crédits d’exploitation

Pour que l’entreprise ne se trouve pas malgré elle dans une situation qui mettrait en question sa pérennité, des négociations peuvent être entamées avec la banque. De courte durée, ces crédits ont une validité d’1 an en général. On compte parmi ces crédits d’exploitation : l’escompte, la loi Dailly, l’affacturage, la facilité de caisse, le découvert ou les crédits de campagne.

Les financements bancaires

Véritable partenaire de l’entreprise, le banquier doit être tenu informé de l’évolution de l’entreprise régulièrement. Entretenir de bonnes relations avec son banquier est un point important car c’est lui qui pourra vous accorder différents financements tels que : le prêt bancaire, le crédit bail mobilier, le crédit bail immobilier ou la location financière.

Le capital risque

Certaines entreprises qui développent des produits/services innovants ou qui se placent sur des créneaux porteurs ont parfois d’importants besoins en financements dues à une croissance exponentielle. Pour ce type d’entreprises, le capital risque représente l’unique solution capable d’accompagner leur développement. Attention : avoir recours au capital risque implique de laisser entrer au capital de l’entreprise des investisseurs qui attendent une forte rentabilité de la société. Il faut également savoir que la levée de fonds est, dans ce cas, souvent très longue et que l’entrepreneur doit s’armer de patience !

5 conseils pour réussir le financement de votre entreprise

Par Dominique Mentha, directrice du pôle expertise de l’APCE

  1. Ne pas engager l’ensemble des ses ressources personnelles dans l’entreprise. Il est préférable d’en conserver une partie et de solliciter un prêt bancaire. En effet, si l’entreprise ne démarrait pas aussi vite que prévu cet argent permettrait de faire face !
  2. Dans le cas d’entreprises qui disposent de peu de capacité d’emprunt mais qui ont une bonne capacité bénéficiaire, il est bon de penser à des solutions de crédit bail qui allègeront le plan de financement.
  3. Bien réfléchir à la réelle nécessité de chaque investissement. Parfois il est préférable par exemple de louer une machine sur une courte période plutôt que de l’avoir en permanence. L’entreprise peut également faire le choix de sous-traiter des activités qui ne représentent que quelques heures de travail.
  4. Faire attention à bien dimensionner ses investissements par rapport à l’activité (ne pas sous- ou sur-dimensionner). Ainsi, il ne sert à rien de louer des locaux de 50m2 en pensant à des besoins à venir quand on n’a besoin que de 20m2 dans l’immédiat.
  5. établir une relation franche et honnête avec son banquier. L’entrepreneur doit lui expliquer régulièrement les choix opérés et le tenir informé de l’avancée du projet. Ce conseil est valable tant dans la phase de pré-création, que tout au long de la vie de l’entreprise.

Article par Dominique Mentha

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