
Le marché du e-commerce devrait entrer dans sa phase de maturité avec un taux de croissance qui va faiblir ! C’est le constat fait par l’Institut d’études économiques Xerfi dans son étude.
D’après le rapport de Xerfi, le taux de croissance des sites marchands semblerait ralentir et même stagner à partir de 2016. L’estimation du taux de croissance du e-commerce pour cette année est de 18 %, ce pourcentage devrait reculer à 13 % d’ici 2015. C’est une croissance très faible si on la compare à celle de 2015 lorsqu’on notait 53% de taux de croissance.
Quels sont les raisons possibles de la saturation du marché ?
D’après l’analyse de François Laurent, co-président de L’ADEM, premier réseau associatif des professionnels du marketing, le commerce en ligne subit une maturation de son marché. Analyse confirmée par l’Institut d’études économiques, Xerfi, qui évalue que vers 2016 et 2017 le potentiel d’acheteurs atteindra son maximum.
Ce faible taux de croissance serait également dû à la diminution du pouvoir d’achat des consommateurs. En effet, le panier moyen d’un ménage est de 90,3 euros en 2012. Il y a un autre élément à prendre en compte, c’est celui de la concurrence. La concurrence est très forte sur le secteur, une quarantaine de sites possèdent un quart de l’activité totale du marché.
Une solution pour palier à cette tendance ?
Les chaînes de distribution ont réussi à rattraper leur retard, dans le secteur avec leur concept du « drive ». Dans l’étude menée, la différence entre la France et l’Angleterre est que cette dernière est le 1er marché en Europe où les sites marchands ont des points de vente physiques. Selon le rapport, l’objectif pour les commerces en ligne est de jouer sur la fidélisation, c’est là où François Laurent n’est pas du même avis : « le problème du commerce électronique, c’est qu’il ne s’est développé que sur les bas prix, mais ne fidéliser les gens que par les prix n’est pas viable à terme » ; « Le modèle doit donc se réinventer et passer de simple hard discounter à… autre chose ».