Une étude sur l’activité des acteurs français du capital investissement en 2011 a été réalisée par l’Association Française des Investisseurs en Capital et Grant Thornton. Le résultat est sans appel : le capital investissement est en très mauvaise posture.
L’étude réalisée par l’Association Française des Investisseurs en Capital (Afic) et le cabinet d’expertise comptable Grant Thornton démontre que le capital investissement est en danger.
Aujourd’hui environ 1 700 entreprises ont été accompagnées par le capital investissement pour reprendre une entreprise en 2011, ce qui est un véritable record. Plus de 80% d’entre elles sont des PME et 90% sont basées en France. Parmi ces dernières, 752 sont de nouvelles entreprises qui ont bénéficié de 20% des montants alloués.
Malgré cela, bien que les capitaux levés progressent de 28 % par rapport à 2010 et représentent 6,456 milliards d’euros en 2011, ce niveau ne se situe qu’à la moitié du record de 2008 ! Il est aussi inférieur de 43 % au rythme observé entre 2005 et 2008. L’Afic et Grant Thornton redoutent une forte diminution des capitaux si la situation se perpétue.
Il est vrai que les intentions d’investissement des fonds ont fortement diminué (une baisse de 27 % par rapport à 2010). Les fonds commun de placement à risque (FCPR) de capital risque, levés auprès d’institutionnels ou d’entreprises, ne représentent que 4 % du total des intentions d’investissement. Pire, les montants investis par les fonds d’investissement de proximité (FIP) et les fonds commun de placement dans l’innovation (FCPI) ont chuté de 37 % en 2011.
Par contre, les capitaux levés auprès des investisseurs étrangers ont été multipliés par 3 en 2011, passant de 25% à plus de 50 %. La plupart concernent la transmission d’entreprise démontrant de cette façon l’attractivité de la France. Cette évolution est notable pour les compagnies d’assurance et les mutuelles dont la proportion de capitaux levés venant de l’étranger est désormais de 50 % contre 37 % en 2008.
