La valeur ajoutée d’un leveur de fonds

Lors d’une levée, l’entrepreneur a le choix de passer en direct ou via un « leveur » (également appelé conseil ou intermédiaire). Pour un entrepreneur, la valeur ajoutée d’un leveur de fonds réside dans l’optimisation de la valorisation et des conditions juridiques.

La plupart du temps les entrepreneurs réalisent leur levée de fonds par eux-mêmes. Passer en direct implique une quantité de travail dantesque (au détriment de l’opérationnel et de la vie privée). C’est pourquoi, ils peuvent notamment choisir d’utiliser un intermédiaire. Aussi, ils peuvent rechercher à bénéficier de l’expérience du leveur de fonds. En effet, le pouvoir de négociation est également biaisé car la majorité des entrepreneurs ne finalisent qu’une ou deux opérations dans leurs carrières… à l’opposé des fonds d’investissement ! Disposer d’un réseau limité (ou inexistant) chez les fonds est également un frein quasi-rédhibitoire.

A noter : Réaliser une augmentation de capital dure généralement 6 mois. Cela nécessite trois étapes successives : établissement de la documentation, road-show et phase de closing.

Étape 1 – Établissement de la documentation [business-plan excel et info-mémo] [1 à 2 mois]

La documentation a pour finalité d’expliquer le business et ses ressorts, les caractéristiques de notre client ainsi que son plan de développement. Le tout de manière claire pour un fonds pouvant être néophyte sur le sujet. Les VCs (fonds d’investissements) se voient adresser un nombre colossal de dossiers sur des marchés très hétéroclites.

1/ Pragmatiquement, le leveur doit :

2/ Le fond et la forme sont importants.

La documentation doit être optimale :

Les pièges à éviter et les «trucs » pour optimiser la documentation sont nombreux. Un grand nombre de livres et articles ont évoqué ce sujet. Pour résumer, c’est un « métier ». C’est le cas également sur les sommes à lever. Ni trop, ni trop peu. Exercice, ô combien, subtil !

Une fois la documentation finalisée, une sélection ces fonds se réalise en fonction des objectifs du client et des caractéristiques du dossier [quels investisseurs peuvent être intéressés ?]

Il s’agit de constituer une liste) conséquente [pour établir une émulation entre les fonds] tout en étant limitée [afin que le client ne s’éparpille pas lors de l’étape 2].

Étape 2 – Road-show [3 mois]

Sur le segment du capital-risque (les méthodes différent sur le capital-développement et le capital-transmission), les VCs veulent rapidement rencontrer l’entrepreneur qui constitue le premier actif du projet.

L’intermédiaire contacte les VCs retenus via l’envoi d’un teaser (synthèse sur une ou deux pages) et d’entretiens téléphoniques préliminaires. Le nombre de RDVs qualitatifs obtenus dépendra de la crédibilité du leveur et des forces du dossier.

L’intermédiaire procédera à l’organisation d’un warm-up. Celui-ci permet à l’entrepreneur de se familiariser avec le principe du « road-show » en situation réelle. Il équivaut à faire un RDV « à blanc ». Les finalités sont de recueillir l’opinion d’un « œil extérieur » aguerri et neutre et d’optimiser le discours du client (non sur le fond mais sur la forme).

Le rôle d’un leveur sur cette étape est multiple :

Étape 3 – Closing [Négociations approfondies et audits] [1 à 3 mois]

Le leveur, en équipe avec un avocat spécialisé, négocie l’ensemble des clauses du pacte d’associés (et les nouveaux statuts quand la situation le demande). Il s’assure également du suivi des due-diligences (ou audits).

L’équipe constituée (leveur et avocat) doit :

Enfin, le closing… Autour d’une bouteille de champagne (ou plusieurs) !  

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