
Dans un rapport récent publié en février, ce think tank économique composé d’experts, de chefs d’entreprise et d’universitaires, dénonce les difficultés que vivent les TPE à se développer.
Selon la fondation, le nombre important d’organismes spécialisés dans l’accompagnement réduit à défaut leur visibilité, puisque 10 à 15% des créateurs d’entreprise, outre les auto-entrepreneurs, ont recours à leurs aides seulement.
De plus, l’accès très limité au micro financement et le manque de fonds propres fragilisent considérablement la croissance et la survie de ces entreprises.
C’est à partir de ces deux constats-là que la fondation Concorde propose des solutions permettant de faciliter le financement et l’accompagnement des TPE.
1ère solution : la création d’une agence française de l’entrepreneuriat (AFE)
L’AFE, organe public, serait composée des 3 principaux organismes d’aide à la création et à l’accompagnement des entreprises qui sont : OSEO, l’APCE et la caisse des dépôts et consignations (CDC). Elle aurait pour mission, en plus d’informer et de coordonner les parcours, de rendre plus accessible le financement. Son influence s’étendrait dans les territoires et serait le pôle qui réunirait l’ensemble des bases de données, les réseaux d’appui et les réseaux bancaires.
L’AFE propose également de gérer la charge administrative du NACRE pour permettre à ses réseaux labellisés de se consacrer en priorité aux porteurs de projet les plus défavorisés (financement quasi-total pour des projets à moins de 5000 euros).
La création en ligne d’un portail d’accompagnement personnalisé, géré par l’AFE, serait notamment mise en place pour les porteurs de projet souhaitant un accès direct, rapide et intuitif à l’information et l’orientation. Il serait un accompagnement virtuel personnalisé vers des ressources utiles au montage de projet.
2ème solution : le recentrage d’OSEO pour faciliter le financement des TPE
La fondation souhaite recentrer OSEO sur un rôle clé dans le secteur bancaire pour créer et gérer les produits à destination des TPE. Ainsi, plusieurs propositions sont abordées, comme la possibilité d’accorder aux TPE un crédit garanti à hauteur de 25% pour remplacer l’autorisation de découvert à la banque, ou encore de favoriser des prêts subordonnés de long terme pour les entreprises ayant un fort besoin de fonds de roulement.
Le prêt à la création d’entreprise (PCE) va également subir des améliorations (modalités simplifiées, montant augmenté, compris entre 5000 et 15000 euros et prêt bancaire subordonné à l’octroi du PCE recalculé).
Enfin, le CDC participerait au financement de fonds propres en développant des prêts d’honneur pour les TPE issus des métiers traditionnels.