ITINÉRAIRE D’UNE TOUCHE-À-TOUT DE L’ENTREPRENEURIAT

Maria Astoul arrive en France à l’âge de 13 ans en provenance du Portugal, son pays natal. Elle quitte l’école trois ans plus tard et commence à travailler, d’abord en tant que gardienne d’immeuble alors qu’elle n’a que 17 ans. Puis, la jeune femme enchaîne les petits boulots dans des magasins de prêt-à-porter et des solderies. Elle reprend les études de coiffure à l’âge de 25 ans et s’installe à son compte. C’est une réelle volonté que de travailler seule.

Maria recherche avant tout une certaine indépendance. Elle revend son salon en 2000, donne naissance à deux garçons et décide de changer d’orientation professionnelle en devenant assistante maternelle. « Je ne supportais pas l’idée que je doive juste m’occuper de mes enfants, il fallait que je veille sur ceux des autres également » se souvient-elle.
Toujours tentée par le désir d’autonomie, elle se lance ensuite dans le marketing relationnel pour des produits cosmétiques. « Le modèle du marketing de réseau m’a tout de suite plu. J’ai pu créer mes propres équipes indépendantes en France, au Portugal, en Espagne et en Australie. » Du fait du décalage horaire, Maria travaille la journée en lien avec ses équipes européennes et la nuit avec son équipe austra- lienne. Le rythme est imposant mais le plaisir est là. Seulement voilà : au bout d’un an, Maria met fin à l’aventure, à la suite d’un burn-out, « Je compare souvent cette expérience à un coma. On ne sait jamais si l’on va s’en sortir mais une fois terminé, on en ressort complètement différent » analyse-t-elle.

Grâce à ses amis, l’entrepreneure parvient à sortir de cette mauvaise passe. Mais il lui est impossible de reprendre la même activité. Elle décide de céder son entreprise gratuitement à une personne de confiance.
Pendant un an, la jeune femme se remet tout doucement de cette mauvaise expérience et apprend à se servir des réseaux sociaux. En parallèle, elle participe à un projet d’entrepreneuriat social avec un de ses amis.
Elle décroche un rendez-vous avec les fondateurs d’Activ’H.A, une entreprise de service et de conseil auprès des TPE-PME. « Je ne souhaitais pas me rendre à cet entretien car j’étais fatiguée » se souvient Maria. « Mais après la rencontre avec les deux fondateurs, j’avais à nouveau envie de me battre pour un projet. ». La jeune femme, qui a des idées plein la tête, accepte l’offre sans hésitation.

En tant qu’auto-entrepreneure, sa mission consiste à développer la marque dans la région parisienne. « Activ’H.A m’a ouvert les yeux sur un univers inconnu. En travaillant sur le terrain, je me rendais compte des réels besoins des clients. C’est un challenge professionnel car ce que nous proposons correspond vraiment à tous les besoins de l’entreprise. Mais il s’agit aussi d’un défi personnel puisque je suis passée des produits cosmétiques à du conseil en entreprise » conclut Maria, aujourd’hui épanouie dans sa nouvelle activité. Une reconversion réussie pour cette serial entrepreneure qui ne souhaite pas en rester là !

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