
Pierre Gattaz, président du Medef, a exprimé son avis sur la situation de la France, qu’il juge « catastrophique ». François Hollande a vivement réagi à ces propos, et soutient que Pierre Gattaz a eu un « problème de langage ».
Pierre Gattaz a jugé la situation économique de la France « catastrophique ». François Hollande, qui avait jugé que la France entamait une reprise, qui restait fragile mais qui était bien une relance de l’économie, a reproché à Pierre Gattaz « de ne pas maîtriser son expression ». Pour le président de la République, Pierre Gattaz doit mesurer ses mots et son langage afin que les Français reprennent confiance et prennent en considération l’impact des mesures réalisées, même si la reprise se fait lentement. Le président du Medef envoyait un message pessimiste à la population, et particulièrement aux chefs d’entreprise. Il était donc important pour le chef de l’Etat d’éclaircir la situation.
C’est au cours d’une interview donnée hier, lundi 21 juillet, que Pierre Gattaz a évoqué cette situation économique catastrophique : selon lui, « il n’y a plus d’investissement et plus d’embauche ». Il explique qu’il sent les chefs d’entreprises français méfiants par rapport à la phase 2 du pacte de responsabilité. Cette phase 2 prévoit 41 milliards d’euros de baisse d’impôts et de charges en trois ans pour les entreprises, si ces dernières s’engagent à investir et à embaucher. Pierre Gattaz ne trouve pas ces mesures suffisantes, et souhaite abandonner la surtaxe de 75% payée par les entreprises sur les rémunérations supérieures à un million d’euros. Il soumet également l’idée de lever l’interdiction du travail le dimanche et après 21h. Enfin, sa dernière idée est la création d’un salaire minimum inférieur au smic pour les chômeurs de longue durée, ce qui les aiderait à retrouver un emploi rapidement.