
Encore une fois, c’est sur les réseaux sociaux que la rumeur a fait grand bruit, ce lundi 13 mai. Des plaintes de clients ont été déposées, contre les journalistes de la société Bloomberg. Les clients soupçonnaient les journalistes d’utiliser certains canaux boursiers dans le but de mener des enquêtes sur eux.
La société Bloomberg, fondée par l’actuel maire de New York, qui allie agence de presse et agence financière spécialisée dans les services aux professionnels des marchés financiers et dans l’information économique et financière, est aujourd’hui épinglée pour des soupçons d’espionnage.
Vendredi, Ty Trippet, porte-parole de la société à déclaré, en réponse aux différents articles parus dans les médias « nos journalistes peuvent depuis longtemps accéder à des données limitées sur les liens de nos clients à leurs terminaux ». En effet, au sein de Bloomberg, des terminaux permettaient aux journalistes de prendre connaissance des différentes données consultées par les clients, savoir si une personne était active ou non sur le terminal, ou depuis quand elle ne l’était plus. Ty Trippet ajoute que « cela n’a jamais concerné de données sécurisées des clients sur leurs positions, leurs transactions ou leurs messages ».
Les soupçons ont d’abord été suscités par la banque d’affaires américaine Goldman Sachs. La banque s’est plainte de « certaines questions posées par un journaliste de Bloomberg concernant l’activité d’un de leurs traders sur un terminal » écrit le New York Post.
La Réserve fédérale américaine a fait une demande officielle à l’agence Bloomberg, afin d’obtenir toutes les informations sur l’accès qu’auraient pu avoir des journalistes de l’agence relatives à l’utilisation par la banque centrale du terminale.
Daniel Doctoroff, le directeur général de Bloomberg a reconnu l’erreur commise par l’entreprise, qu’il qualifie d «inexcusable ». Il s’est également engagé à ce que ses journalistes n’aient pas plus d’informations que ses clients.