
Voici une nouvelle qui devrait en ravir plus d’un : Manuel Valls a affirmé en début de semaine à l’Assemblée Nationale que les charges des entreprises vont être revus à la baisse.
Les entreprises françaises : clé de la croissance
Dans sa déclaration du mardi 8 avril à l’Assemblée, le nouveau Premier ministre s’est montré ferme et déterminé. Le discours rapide (seulement trois quarts d’heure, contre une heure et demie pour l’ancien Premier ministre Jean-Marc Ayrault) de Manuel Valls révèle de lui l’image d’un homme qui veut reprendre la situation en main. Les entreprises ont pris une très grande place dans son allocution : « Je le dis sans détour : nous avons besoin de nos entreprises, de toutes nos entreprises », a-t-il dit. « Entreprendre, créer, prendre des risques, embaucher : c’est cette démarche positive que je veux encourager parce qu’elle fait du bien à notre pays ».
Des revendications précises
Concrètement, le Premier ministre affirme un objectif de 10 milliards d’euros de baisse des coûts du travail d’ici 2016 et notamment à travers la suppression des charges d’un salarié payé au SMIC, au 1er Janvier 2015. Il a également annoncé un abaissement à 28% du taux actuel de l’impôt sur les sociétés (33%) d’ici 2020 ainsi que la suppression de la surtaxe sur ce même impôt au 1er Janvier 2016.
Mais la mesure phare de ce discours reste la suppression totale d’ici trois ans de la C3S (la Contribution Sociale de Solidarité des Sociétés), un impôt qui participe au financement de la sécurité sociale. Il a aussi certifié l’abandon d’autres taxes.
Concernant le pacte de solidarité, Manuel Valls vise 5 milliards d’euros d’allégements fiscaux d’ici 2017 pour les salariés les plus modestes et notamment ceux qui sont entrés dans le cercle des impôts ces dernières années. Il prévoit aussi pour ces ménages modestes une baisse des cotisations pour les salariés (500 euros supplémentaires par an pour ceux qui sont au niveau du SMIC).
Objectif : redessiner la France
S’il n’a en revanche pas vraiment abordé la question du déficit public, il confirme qu’il veut simplifier le territoire français et ainsi réduire de moitié le nombre de nos régions pour le 1er janvier 2017. Selon lui « « Rassembler, unir, apaiser, c’est ce que demande les Français ». Il veut également aboutir à la suppression des conseils départementaux d’ici 2021. « Notre indépendance financière passe par des réformes de structures », a-t-il justifié.
Même si le pari de Manuels Valls semble osé, le Premier ministre a en tout cas réussi à être applaudi par une majorité des députés, preuve de la confiance qu’ils lui accordent.