
L’APCE (Agence pour la création d’Entreprise) devrait connaître son sort le 16 avril prochain. En effet l’Agence qui conseille plus de 850 000 visiteurs par mois pour la création d’entreprise pourrait être amenée à mettre la clé sous la porte suite à son conseil d’administration, mais Bercy ne compte pas laisser le site internet sombrer et suit le dossier de très près.
Une situation critique
Depuis sa création, l’APCE est une des principales armes du gouvernement en matière de création d’entreprise. Rappelons que l’agence est financée à 52% par l’état et à 48% par des fonds propres.
Fleur Pellerin, encore ministre des PME à ce moment-là, a commandé il y a quelques mois un rapport à Dominique Restino, fondateur de Moovjee, pour décider de l’avenir de l’agence qui occupe un rôle prédominant dans le système entrepreneurial en France.
Le but de ce rapport était de trouver de nouveaux financements privés pour s’accorder avec les restrictions budgétaires du gouvernement qui ne peut plus se permettre de continuer à financer comme il le faisait.
Mais depuis quelques semaines, plus aucune nouvelle concernant ce dossier et aucune décision n’a été prise, de plus le changement de locataires à Bercy n’a fait qu’aggraver une situation qui devient urgente. Par conséquent le conseil d’administration qui se tiendra le 16 avril pourrait mettre un terme aux activités de l’ACPE.
« Mercredi, c’est le dépôt de bilan pur et simple qui pourrait être annoncé par les administrateurs. Les caisses sont vides, l’Etat s’est désengagé et les partenaires n’ont pris aucune décision. Le rapport Restino allait dans le bon sens. Mais l’absence de décision équivaut aujourd’hui à une « vente à la découpe » de l’APCE », a affirmé un proche du dossier pour les Echos.
Pour Bercy, le cas APCE est une priorité
Bercy le sait, l’APCE est un pilier de la création d’entreprise très important pour notre économie, surtout depuis le discours de politique général du nouveau premier ministre, prônant la création d’entreprise pour retrouver de la croissance dans notre pays. De ce fait le mot d’ordre de l’entourage d’Arnaud Montebourg est le suivant : « il est hors de question de voir disparaitre l’APCE ».
Le rapport Restino préconise de faire de l’APCE une tête de réseau de l’accompagnement de l’entreprise, à cette préconisation l’Etat répond positivement et indique ne pas vouloir se désengager totalement de l’agence, mais exprime son besoin de trouver de nouveaux partenaires. C’est dans ce contexte tendu et instable que le conseil d’administration de l’APCE pourrait être repoussé afin de finaliser les négociations en cours.