Défaillance d’entreprise : quel avenir pour le dirigeant ?

Si le rêve de tout entrepreneur est de voir fructifier son affaire, il arrive malheureusement que son activité ne décolle pas ou ne marche plus. Tant redoutée, la défaillance d’entreprise est pourtant bien une réalité, et particulièrement en ces temps difficiles. En 2013, elle concernait plus de 60 000 structures, soit une augmentation de plus de 5 % par rapport à 2012. Si la peur n’évite pas le danger, l’entrepreneur doit se tenir prêt en toute circonstance et savoir rebondir. Quel avenir après une défaillance d’entreprise ? Quelques conseils.

Limiter la casse

Avant toute chose, il est important de rappeler qu’une défaillance d’entreprise peut avoir des conséquences lourdes pour son dirigeant. Bien que celui-ci fasse généralement preuve d’optimiste ou s’obstine à ne pas voir la gravité de la situation, il convient de savoir apprécier les signaux d’alerte et de prendre rapidement conseil auprès d’un spécialiste, pour sauver l’entreprise si elle peut l’être, ou déposer le bilan le cas échéant avant d’en venir à prendre de trop gros risques.

Un des classiques, dont de nombreux entrepreneurs se prémunissent, est la saisie du patrimoine personnel pour couvrir le passif professionnel. Outre cet exemple connu, le dirigeant peut se voir interdire de prendre la direction d’une entreprise pendant trois années, figurer en tant que mauvais gestionnaire auprès de la Banque de France, être quand même contraint à rembourser une partie des dettes sur ses fonds propres, voire être sanctionné pénalement pour les fautes les plus graves.

Se reconstruire

Au-delà des conséquences financières, l’entrepreneur ayant été contraint à déposer le bilan doit se reconstruire psychologiquement. Si l’optimisme a longtemps été son leitmotiv, il doit alors apprendre à dépasser tous les sentiments nouveaux qui l’habitent comme l’échec, l’humiliation ou encore la solitude. Ne pas s’isoler est extrêmement important car les membres de votre réseau peuvent vous aider à rebondir. De plus, des associations et des entreprises de coaching existent pour conseiller et accompagner les anciens dirigeants vers de nouveaux horizons.

Rebondir ! C’est bien le besoin des hommes et des femmes ayant vécu une défaillance d’entreprise. Pour y arriver et retrouver sa confiance en soi, plusieurs éléments sont indispensables comme l’écoute et le partage d’expérience. Faire le point sur les raisons qui ont conduit à cette situation est par ailleurs tout aussi essentiel pour pouvoir à l’avenir tirer les bénéfices de ses erreurs passées.

Enfin, suivre une formation pour se reconvertir professionnellement peut s’avérer nécessaire.

Retour au salariat ?

Parmi les choix professionnels possibles après une défaillance, l’ex-entrepreneur peut décider de retourner vers l’univers du salariat. Si cela lui apparaît plus facile car moins stressant et plus sécurisant par exemple, le parcours pour redevenir salarié n’est pourtant pas si simple. D’une part, l’individu devra faire un travail sur soi, c’est-à-dire accepter d’être managé, d’avoir moins de responsabilités ou encore de devoir rendre des comptes. D’autre part, il n’est pas chose aisée de se relancer sur le marché du travail surtout si l’expérience entrepreneuriale a été longue. Le candidat devra se re-familiariser avec l’entretien d’embauche pour apporter la preuve de ses capacités d’adaptation à ce nouvel univers, mais aussi de ses compétences et qualités en valorisant sa dernière expérience malheureuse, ce qui ne s’avère pas une mince affaire et peut faire l’objet de préjugés.

Démarrer une nouvelle aventure entrepreneuriale

Enfin, le démarrage d’un nouveau projet d’entreprise est tout à faire envisageable dès lors que l’entrepreneur précédemment défaillant n’est pas soumis à une interdiction. Enrichi de sa précédente expérience, il aura certainement une meilleure analyse lui permettant ainsi de prendre les bonnes décisions au bon moment. Reste alors le facteur chance et l’optimisme retrouvé.

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