La cybersécurité, la star incognito au plus grand salon high-tech du monde

Avec les objets connectés, la sécurité et de la protection des données se sont placées en star incognito au CES Las Vegas. La question de la sécurité n’est guère anodine car les objets connectés sont reliés le plus souvent à Internet et à partir du moment oùl’on se connecte sur les réseaux, il existe un risque et il ne faut jamais le sous-estimer.

Aujourd’hui, la technologie est partout : les maisons intelligentes, les voitures autonomes, les objets connectés, la santé numérique, la réalité augmentée… Les entreprises de tous les secteurs ont été présentes dans ce temple du futur pour exposer leurs nouveautés ou découvrir celles des concurrents et séduire clients et investisseurs. La sécurité s’est imposée avec la connectivité des objets du quotidien à Internet.

Le consommateur doit être conscient des risques

Si vous contrôlez votre maison à l’aide d’un nom d’utilisateur et d’un mot de passe relié à Internet et si votre boîte mail est piratée, une personne aux intentions malhonnêtes aura l’opportunité de réinitialiser vos accès sans difficulté. Or, comme maintenant chacun le sait, personne n’est à l’abri de piratage. Internet représente un sésame pour les hackers, facile à contourner pour atteindre une cible.

Le consommateur doit se montrer vigilant et étudier la fragilité ou les fragilités des objets connectés qu’il a mis en place comme par exemple sa porte de garage, son portail, la serrure connectée de sa maison. Il demeure évident que les entreprises doivent informer les clients des risques encourus et doivent étudier les failles possibles. Il s’agit de savoir comment éventuellement les parer avec des moyens de surveillance notamment non connectés à internet pour se protéger de manière optimum.

La fibre optique, une solution mise en place par certaines villes

Pour limiter les risques, les caméras de la ville de Bruxelles ne sont pas connectées à internet. Or, s’il s’avère presque impossible pour un hacker de dérober les images du réseau de caméras publiques, pour la caméra connectée du client lambda, Internet représente un risque potentiel. En conséquence, les entreprises qui développent ces objets connectés doivent aussi permettre à leurs clients de prendre le moins de risques possibles.

Certes, les fabricants, après nombre de réclamations des utilisateurs, ont fait de la protection des données et de la vie privée une priorité en créant des objets connectés davantage sécurisés. Les clients deviennent très méfiants car ils craignent que les systèmes de protection des personnes du foyer ne soient pas aussi performants que les fabricants le prétendent.

Les attaques via l’Internet des Objets

L’Internet des Objets ne cesse de croître ces dernières années. Un rapport publié par IDC affirme que 745 milliards de dollars seront investis en 2019 dans ce secteur. En 2020, ce sont 20 milliards d’objets connectés qui seront branchés à nos réseaux. Dans l’entreprise, l’IoT les smartphones et les tablettes, utilisés par les collaborateurs sont la partie la plus visible mais des outils comme la badgeuse, la vidéosurveillance… contiennent des données qui transitent toutes par le cloud » selon McAfee. En 2017, une attaque sans précédent baptisée Reaper avait infecté des millions d’objets connectés de marques comme D-Link, Netgear ou Linksys pour s’en servir à des fins peu louables.

La démocratisation des réseaux sociaux, le maillon faible

Selon McAfee, la démocratisation des réseaux sociaux, du cloud et de l’IoT contribue à la démultiplication des supports d’attaques potentiels pour les cybercriminels. McAfee rapporte qu’actuellement près de 21 % du contenu géré dans le Cloud contient des documents à caractère sensible, comme des données personnelles ou confidentielles. Le rapport prévoit une hausse significative des attaques ciblant le Cloud. Les réseaux sociaux qui cumulent des quantités considérables de données seront également une cible privilégiée.

Enfin le développement de l’IoT au sein des foyers va augmenter le risque d’attaques effectuées directement chez les particuliers. Ainsi, les malwares passeront par les smartphones, les tablettes et les routeurs pour accéder aux assistants numériques puis aux objets connectés.

Une fois infectés ces derniers servent de porte d’entrée au sein même du foyer. McAfee parle de « botnet » ou « machines zombies » pour qualifier les objets connectés infectés. Outre l’accès constant aux données personnelles des utilisateurs, ils offriront la possibilité aux cybercriminels de prendre le contrôle des fonctions domotiques.

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