Les critères pour créer un bon nom de marque

Choisir son nom de marque n’est pas un exercice aussi facile qu’il y paraît. Les entrepreneurs cherchent souvent à prendre cette décision dans les plus courts délais et à faire au gré des disponibilités aujourd’hui des noms de domaine. Zoom sur les principaux critères à prendre en compte avant de vous décider.

Penser sa marque à l’international

De nombreuses marques sont obligées d’opérer un changement de nom quand elle passe à l’international. Leur marque est difficilement compréhensible ou prononçable à l’étranger, ce qui peut devenir un véritable frein à l’expansion. Si les noms peuvent paraître séduisants en Français et vous apporter une plus-value pour vous faire comprendre sur le territoire national au début, il se peut que celui-ci provoque l’inverse sur le long terme. Les marques sont très nombreuses à avoir dû changer leur fusil d’épaule et dépenser des sommes astronomiques lors du changement de nom pour ne pas perdre des clients, les informer et se faire de nouveau connaître. Prendre en compte les différentes traductions fait partie des premières actions à mettre en place car vous pourriez avoir une déconvenue dans d’autres langues avec par exemple une signification peu valorisante. Covoiturage.fr représente un excellent exemple en devenant BlablaCar

Vérifier la cohérence du nom par rapport aux marques du groupe

Si vous développez plusieurs marques, avoir une cohérence de groupe peut être une bonne pratique. Penser à une uniformité de l’ensemble de vos marques pour éviter qu’une marque ne se retrouve isolée des autres et que vous deviez changer de nouveau de nom permet d’établir une cohérence qui aura des retombées sur toutes les marques. Il s’agit souvent pour les entreprises de se rassembler pour apporter une lisibilité sur les différentes offres de votre entreprise. Les utilisateurs d’une marque unique ou quasi unique auront tendance à utiliser les autres produits de la marque. Il n’y a qu’à observer le changement de nom de la SNCF (InOui, Ouigo, OuiCar, …) pour comprendre comment décliner l’ensemble sous une même bannière. 

Avoir un nom relativement mémorisable

Créer un nom trop long ou dont on ne sait pas comment l’écrire peut représenter une véritable difficulté. Il reste difficile à vos clients de parler de vous ou de les inciter à promouvoir votre service s’ils n’arrivent qu’avec difficulté à écrire votre nom. Il vous faut donc penser à un nom qui soit facile à écrire et qui soit facile à prononcer. Quelques marques ont décidé d’aller à contresens de ce principe mais possédait des moyens colossaux de communication, ce qui ne sera pas forcément votre cas. Dans le même état d’esprit, vous pouvez penser à un nom relativement court. Les entreprises qui ont dû changer de nom car il était trop long sont légions. Jerry and David’s Guide to the World Wide Web devenu Yahoo! Représente un bon exemple. 

Un mot clé pour les moteurs de recherche

Si les moteurs de recherche risquent de vous mettre en avant avec un mot clé, il s’agit d’une pratique qui peut s’avérer également contreproductive. Vous pouvez vous retrouver noyé dans un nombre de sites plus puissants que le vôtre et ne jamais apparaitre en premier de la liste. Autre désavantage, l’internationalisation est rarement possible dans ce genre de cas. Attention également que ce mot soit protégeable car il ne doit pas être descriptif de votre activité pour pouvoir l’être et suivre l’ensemble de la règle des protections des marques. Vous pourriez vite déchanter en pensant avoir protégé votre nom de marque alors que celui-ci ne l’est pas. 

L’utilisation de la première lettre de l’Alphabet

Bon, certes, cela ne sert plus vraiment à grand-chose depuis notamment la disparition des annuaires ou tout le monde se battait pour commencer par la lettre A ou le chiffre 1. Aujourd’hui, l’utilité est très restreinte et la plupart des marques ne soucient plus guère de ne plus être à la première lettre de l’Alphabet. 

Penser à un terme qui fait penser à ce qu’apporte votre entreprise

Certains termes peuvent reprendre vos valeurs ou encore l’objectif de votre entreprise. Pour citer à nouveau BlablaCar il est facile de comprendre qu’il s’agit de Blabla + Car et donc que le nom de l’entreprise représente ce que font les voyageurs et leur état d’esprit ainsi que le moyen utilisé. Une bonne manière de faire traduire l’activité de votre entreprise au travers de sa marque. Il est d’ailleurs souvent utile de vérifier que votre nom n’a pas une connotation qui fait penser à un autre secteur que le vôtre. Certaines entreprises ont eu beaucoup de mal à capter l’attention à cause de nom similaire ou proche dans d’autres secteurs. 

Votre nom de marque ne doit pas exister dans le même domaine 

Alors oui cela peut sembler évident mais une vérification s’impose quand on choisit son nom de marque et notamment sur le fait de sa disponibilité dans les classes souhaitées, ce que vous pouvez contrôler par vous-même à l’INPI. Attention car ce n’est pas parce qu’il ne s’écrit pas pareil qu’un autre qu’il ne peut pas porter à confusion. Vous devez prendre en compte également sa prononciation et il ne doit pas induire en erreur les autres consommateurs. La marque Orange en a fait l’expérience même si l’affaire s’est bien terminée. 

Vérifier l’adresse internet disponible

Vous pouvez également vérifier que son adresse internet est encore disponible. Vous pourriez à défaut avoir des difficultés à récupérer le nom de domaine, ce qui pourrait vous conduire à changer par la suite de nom pour ne pas perdre de temps. 

Si vous doutez encore de la pertinence de votre nom de marque, rien ne vous empêche de faire un brainstorming avec tous les gens de votre entourage afin de connaître leur opinion. Prenez tout de même des personnes de confiance ou gardez le résultat secret pour ne pas avoir de mauvaises surprises.

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