
Selon Les Echos, le rapport qui devrait être remis aujourd’hui à 11h30 par Louis Gallois, ancien dirigeant d’EADS, proposerait une réduction des cotisations des entreprises de 30 milliards d’euros.
Ce rapport portant sur la compétitivité française (demandé en juillet) préconiserait une réduction de 20 milliards de charges patronales et de 10 milliards de charges salariales. Il présenterait également des mesures sur l’exportation et notamment sur les filières ou du gaz de schiste.
Une réaction immédiate des syndicats
Jean Claude Mailly du syndicat FO a tout de suite réagit en affirmant qu’il « n’y a pas de problème de coût du travail » dans une interview pour le Parisien et soulignant sa peur que : « l’objectif principal de ce rapport soit un nouveau plaidoyer en faveur d’un transfert massif des cotisations sociales des employeurs vers les Français ». Pour ce dernier, les difficultés rencontrées par les entreprises ont une origine différente de celle de la « compétitivité dite hors cout » puisqu’elle résiderait dans la difficulté des entreprises françaises à innover, à investir notamment dans la R&D, à la stratégie industrielle et au « rôle des banques vis-à-vis des entreprises ».
Ce rapport demeure très attendu car le gouvernement devrait s’en inspirer largement pour prendre une série de mesures qu’il devrait annoncer dès mardi.
La réduction en elle-même
Cette réduction devrait impacter une très grande partie des emplois puisqu’elle concernerait tous les niveaux de salaires allant jusqu’à 3,5 fois le SMIC comme l’indique les Echos. Elle viserait également en particulier le secteur de l’industrie même s’il profite actuellement des « allégements de charges, centrés sur les bas salaires » selon ce même quotidien.
Les autres mesures de soutien
Le rapport Gallois ne se contente pas de proposer une réduction des cotisations mais propose également une vingtaine d’autres mesures qui concernent notamment le renforcement des filières industrielles et l’exportation.
Si les autres mesures devraient facilement être reprises car ne représentent qu’un infime cout pour les finances publiques, ce ne sera probablement pas le cas de la réduction des cotisations des entreprises, qui entraine un impact budgétaire important de l’ordre de 1,5 % du PIB…