
Ce mardi 28 mars, Nosopharm annonce son premier tour de table, d’un montant de 2,4 millions d’euros. Bouclée auprès d’Auriga Partners, Kreaxi et Alto Invest, cette levée de fonds devrait lui permettre d’accélérer le développement préclinique de son premier antibiotique nouvelle génération, le Noso-95179.
Une société de biotechnologies spécialisée dans la R&D
Créée en 2009, l’entreprise lyonnaise, Nosopharm, est dédiée à la recherche et développement de nouveaux médicaments anti-infectieux. Cette jeune entreprise innovante intervient spécifiquement dans le domaine de la multirésistance bactérienne aux antibiotiques, critique dans le cas d’infections nosocomiales. Pour lutter contre ces pathogènes bactériens multirésistants, Nosopharm a mis au point une nouvelle classe d’antibiotiques, les Odilorhabdines. Elle a également établis plusieurs programmes de recherche grâce à sa plateforme biotechnologique anti-infectieuse innovante, basée sur l’exploitation pharmacologique d’une bioressource microbienne. « La plateforme de découverte de nouvelles familles d’agents anti-infectieux utilisée par Nosopharm est issue d’une collaboration fructueuse entre l’entreprise et l’Institut National de Recherche Agronomique (INRA) », précise Franck Lescure, Partner chez Auriga Partners en charge du fonds AURIGA IV Bioseeds.
2,4 millions d’euros levés pour la molécule antibiotique NOSO-95179
Réalisée auprès de trois investisseurs institutionnels, Auriga Partners, Kreaxi et Alto Invest, Nosopharm vient de finaliser une levée de fonds de près de 2,4 millions d’euros. Celle-ci est destinée à accélérer le développement préclinique réglementaire de sa première molécule antibiotique, NOSO-95179, qui cible les Enterobacteriaceae (une des bactéries pathogènes prioritaires selon l’OMS, ndlr). « Grâce à ce tour, nous disposons désormais des fonds nécessaires à la finalisation de notre programme préclinique de NOSO-95179 et au lancement de nouveaux programmes de R&D en médicaments anti-infectieux », souligne Philippe Villain-Guillot, président et cofondateur de Nosopharm. Leur objectif s’avère désormais de signer un partenariat précoce avec un laboratoire pharmaceutique, « dès la fin de l’étude clinique de phase I sur 80 personnes ». De son côté, Franck Lescure affirme qu’il s’agit là d’un « exemple de ce que peut apporter l’association entre une start-up et la recherche académique dans le combat contre les infections à bactéries multi-résistantes. » Il faudra toutefois attendre courant 2019 pour qu’aient lieu les premiers essais cliniques chez l’Homme.