Cleoprod : la beauté d’une image sonore, Interview Thibault Zellner

Après avoir passé un bac scientifique, Thibault Zellner se dirige vers des études de droit pour devenir juriste dans les affaires sociales.

C’était hier…

À l’époque ce jeune étudiant n’en a pas conscience, mais un entrepreneur sommeille en lui : à 18 ans, il préside une première association, puis en crée une autre. Il a à peine 25 ans lorsqu’il crée sa première société avec un ami, laquelle est toujours en activité. Mais cette expérience n’est qu’une petite aventure en comparaison de ce qui l’attend.

Le jour où tout bascule

Un jour, tandis que Thibault Zellner poursuit encore ses études de droit, le téléphone sonne. Au bout du fil, c’est Sarah Dubien (aujourd’hui cofondatrice de Cleo Poductions), une amie d’enfance connue en 6ème avec qui il a conservé des liens d’amitié. Sarah a besoin de quelqu’un pour faire de la régie et de la décoration sur un de ses tournages pour son école. Sans hésiter, Thibault. Z accepte.

Dès lors, le pas est franchi et tout s’enchaîne très vite. Chargé de différentes missions telles que la régie, la motivation de l’équipe, le défi de trouver de quoi recréer un ring dans le studio (…) le professionnalisme de Thibault. Z est reconnu. Plus qu’un savoir faire, c’est le savoir être de Thibault. Z qui s’avère avoir été la clé. En effet, lorsqu’il arrive dans le domaine de l’audiovisuel, il ne possède aucun savoir académique sur la régie, la production, etc. et les moyens à déployer pour organiser un tournage.

Il décide alors de tout plaquer et de se lancer dans l’entrepreneuriat en collaboration avec son amie d’enfance. Sa motivation ? Avoir le contrôle sur ce qu’il réalise comme il nous l’indique : « la vie est comme un jeu…et je préfère avoir mon destin entre mes mains et construire les choses comme je l’entends ». Ensuite parce qu’il ne s’imagine guère dans une société, salarié ou pas, au service d’un projet pensé par quelqu’un d’autre sans en récolter lui-même les fruits.

Exigeant mais raisonnable

Pour l’entrepreneur, la réussite tient plus d’une question de méthode et d’acquisition de savoirs que d’études. Perfectionniste, ce dernier avoue s’interroger chaque jour sur les façons d’améliorer le travail réalisé. Passionné par son travail dans l’audiovisuel, il ne compte d’ailleurs pas les heures de tournage ou de réunion avec des personnes intéressantes : « je ne vais pas dire que c’est comme si je n’étais pas au
travail, mais j’ai la chance de faire un métier qui me plaît »
. De même, travailler le week-end et le soir en plus de la journée fait partie intégrante de l’engagement de notre jeune entrepreneur. Malgré son engagement personnel, Thibault. Z avoue la nécessité de faire un break et de prendre des moments de relâche : il n’hésite pas à prendre un week-end ou une journée durant lesquels il ne travaille pas du tout.

On est avant tout des êtres humains

Son expérience personnelle a conduit Thibault Zellner à donner une importance vraiment primordiale aux collaborateurs. Il met en avant qu’il faut considérer l’humain avant la fonction qu’il occupe. Suivant cette conception des relations humaines, Thibault. Z s’astreint à considérer ses collaborateurs avant tout comme des êtres humains avec leur sensibilité, leurs défauts, leurs qualités, etc.Se rendant disponible et ouvert à toute proposition, Thibault. Z n’hésite ainsi pas à consacrer du temps à des personnes recherchant des missions : « on discute ensemble, on se pose, on boit un café et les gens racontent ce qu’ils ont déjà accompli…puis on voit à quel type de mission ils correspondent ».

Désormais et se projetant dans l’avenir, les deux fondateurs de Cleo Production comptent allier leurs compétences dans le but de répondre à des appels d’offre sur de la publicité. Thibault. Z a conscience qu’il sera difficile de pénétrer le marché de la publicité où les éléments déterminants sont souvent le relationnel et l’argent.
Malgré son talent et les belles images déjà offertes, le co-fondateur de Cleo Productions est conscient qu’il doit affiner son esthétique artistique avant d’aller démarcher des directeurs artistiques ou des directeurs de création dans de grandes agences de publicité parisiennes. En tous les cas, c’est ce que nous lui souhaitons !

Questions directes :

Avant qu’on ait fini de faire nos preuves, il va s’écouler beaucoup, beaucoup de temps ! On devra toujours séduire car les modes changent. En audiovisuel, il y a de très belles choses actuellement mais si on les remontre dans 10 ans, cela n’aura plus du tout le même effet. Ce qui signifie qu’on doit en permanence être en train de produire de belles images et c’est un subtil challenge…

Bien sûr que cela m’a joué des tours. Il y a encore quelques années, lorsque j’étais encore freelance, les gens au-dessus de moi dans la hiérarchie me tapaient un peu sur les doigts dans la mesure où je m’excusais presque de demander de l’argent.

Tout d’abord, la rigueur ; ensuite le talent des gens avec qui nous travaillons et en conséquence, la qualité esthétique des films qu’on produit. Ces trois caractéristiques représentent en quelque sorte l’identité de notre société.

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