
Le 5 juin dernier, la Banque Centrale Européenne annonçait l’arrivée d’un tout nouveau programme. Comme les demandes de prêts des PME stagnent, la BCE souhaite créer un projet leur étant spécialement dédié. Mario Draghi, président de la Banque Centrale s’explique sur le sujet.
Des difficultés d’accès aux crédits conditionnent la mise en place du programme TLTRO
Le programme TLTRO (Targeted Long-Term Refinancing Opérations) se démarque des autres plans de prêts traditionnels. Ce système, attendu pour le 18 septembre prochain, vise à stimuler les demandes autour du secteur privé et des PME (Petites et Moyennes Entreprises).
La raison derrière ce nouveau plan est simple : les petites structures peinent à accéder au crédit et il fut grand temps de changer la donne. Une affirmation cadencée par le tout dernier rapport de l’Observatoire du financement des entreprises. Remise aux ministres Arnaud Montebourg et Michel Sapin, cette analyse aura donc inspiré la BCE – d’où l’arrivée du programme TLTRO.
Des avantages accordés autant aux PME qu’aux banques
De manière plus concrète, pourquoi adopter un programme tel que TLTRO ? Adressé particulièrement aux entreprises de petite ou moyenne envergure, ce plan permet d’acquérir un crédit et de bénéficier d’un temps de remboursement sur quatre ans. Une période jugée idéale pour les PME.
En plus d’avoir recours à cette prolongation, ces dernières bénéficieront également d’un taux de prêt nettement plus favorable. Par ailleurs, selon le directeur général de BNP Paribas, les banques auraient tout intérêt à mettre en place ce plan de financement. Ce ne sont pas uniquement les PME qui en profiteront, mais également les banques- avec la mise en application de taux très avantageux de la BCE.
Pour le lancement du programme TLTRO, le montant s’élève à 850 milliards d’euros. Une somme qui devrait sans doute susciter l’intérêt…ou pas ! Enfin, quoiqu’il en soit, la Banque Centrale Européenne espère que les PME voudront suivre le rythme- en sachant que les demandes du crédit bancaire émanant des petites et moyennes entreprises suivent une tendance à la baisse.
Et si toutefois les banques utilisaient ces fonds autrement que dans l’alimentation du crédit, elles se verront obligées de rembourser les montants respectifs d’ici septembre 2016.