Les autres méthodes de financement

Si nous avons vu dans ce dossier une grande partie des méthodes de financement utilisée par les entreprises, elles utilisent d’autres techniques également. Parmi elles, l’affacturage et les subventions qui requièrent des conditions particulières à bien cerner.

L’affacturage : une solution déterminée par vos créances.

Il s’agit d’une opération qui dépend de vos factures. En l’occurrence, un établissement de crédit dit affactureur ou factor se charge du recouvrement de vos créances. Vous établissez un contrat qui peut donner lieu à deux grandes prestations distinctes. La première prestation consiste dans le financement de la trésorerie. L’affactureur vous avance le montant mais vous restez celui qui doit récupérer le paiement. Vous vous chargez donc des relances et il n’y a donc pas de cession de créance. On pourrait comparer cette technique à un prêt à très court terme. Si vous ne récupérez pas le paiement de la facture à temps, il vous faudra tout de même rembourser l’affactureur. En échange de cette avance, vous payez des frais de gestion qui sont en général calculés sur un % du montant de la facture.

La deuxième technique inclut le recouvrement des créances clients. Vous cédez votre créance et l’affactureur se charge de tout. La difficulté réside souvent dans la sensibilité des clients à ne plus avoir affaire à vous mais à un tiers. Les grands groupes sont généralement habitués à ce type de procédé et les processus sont relativement bien établis, leur permettant de ne pas nuire à leur image par des réclamations. En effet, l’affactureur dispose d’un service contentieux en cas de non-paiement. En ce qui concerne cette prestation, il existe deux possibilités : l’affactureur peut prendre en charge la facture en cas de non-paiement ou vous pouvez l’assumer s’il n’arrive pas à la récupérer. A noter que chaque société d’affacturage a ses propres règles. Certaines vous réclament un montant annuel à affacturer alors que d’autres un montant minimum par facture (en général 5 000 €). Dans les deux cas, sachez que l’affactureur devra vérifier que votre créance est réelle en s’adressant à votre client puisqu’il ne suffit pas de créer une facture pour que la dette existe réellement.

Les subventions : un océan à visiter.

Des subventions il en existe dans tous les sens et il vous faudra trouver des subventions qui vous correspond. Les subventions sont d’origine publique et touchent des projets de toutes natures. Elles peuvent aussi bien concerner le matériel que l’immatériel. Elles existent pour favoriser les politiques publiques et demeurent souvent thématiques (énergie, environnement, agroalimentaire, innovation, implantation…). Il existe de nombreux acteurs comme l’Ademe, Bpifrance et ses agences régionales, le Conseil Régional mais aussi à l’échelle européenne. Des sites comme les-aides.fr peuvent vous permettre de les identifier. L’enjeu reste de savoir si vous êtes vraiment éligible et de réaliser votre démarche généralement en amont. Il reste fortement recommandé de consulter les sites des différents acteurs et de prendre contact avec eux si vous allez en faire la demande car les mises à jour demeurent parfois décalées.

Ces aides ne prennent généralement en charge qu’une partie de votre projet et peuvent vous être refusées. C’est à vous de convaincre de la pertinence de votre projet. Il vous faudra bien prendre en compte que rechercher et demander ces aides prend du temps. Des sociétés se sont spécialisées dans ce domaine et recherchent pour vous celles qui vous correspondent, ce qui est notamment vrai pour le Crédit d’Impôt Recherche. Même dans ce cas, vous devrez y consacrer du temps. 

Quitter la version mobile