Le ministre du redressement productif a annoncé ce mardi, la mise en place d’un fonds doté de 380 millions d’euros pour soutenir les entreprises de plus de 400 salariés, présentant des problèmes de trésorerie.

Un plan à 380 millions d’euros pour soutenir les entreprises

Le Fonds de Développement Economique et Social (FDES) aux entreprises en difficulté sera doté de 380 millions d’euros. Pour Arnaud Montebourg, activer ce fonds qui date de 1955 et qui est doté actuellement de 80 millions d’euros, propose des prêts aux des tarifs inférieurs à ceux du marché, à des  sociétés comptant plus de quatre cent collaborateurs uniquement.

Une réaction gouvernementale à la vague de plans sociaux qui traverse le pays et qui compte dans ses victimes de grosses PME ou entreprises intermédiaires. Une mesure qui pourrait profiter à FagorBrandt, Kem One, ou encore Arc International et qui devrait trouver sa place dans le projet de lois de finances 2014. C’est d’ailleurs un organe du trésor (CIRI – Comité Interministériel de Restructuration Industrielle)  qui sera en charge de ce fonds.

Nom de code, « une stratégie de résistance »

A la sortie du Conseil des Ministres, Arnaud Montebourg s’en est pris aux banques à qui il reproche un manque de soutien :  » Puisque le système bancaire refuse de faire son travail, c’est l’Etat qui empruntera la somme de 300 millions sur les marchés financiers et prêtera aux entreprises pour accompagner les reprises, les investisseurs, et les stratégies de relance industrielle de ces sociétés « .

Le ministre du redressement productif parle donc d’une « stratégie de résistance » qui n’implique pas pour autant d’intervenir directement par une prise de participation. Il revient de ce fait aux administrateurs judiciaires des entreprises en difficulté de conduire la transition. On comprend dès lors que le ministre cible dans son plan des sociétés en difficulté de trésorerie certes, mais dont « les carnets de commande sont bien remplis ». Canards boiteux s’abstenir.