S’améliorer grâce au co-développement

Dans cette période de confinement, les échanges d’informations sont essentiels. Il serait peut-être intéressant pour votre entreprise de profiter de cette période pour créer un groupe de personnes qui pourrait développer des échanges fructueux. Mais de quoi s’agit-il ?

 Le co-développement représente une méthode d’entraide qui permet aux professionnels de se conseiller mutuellement. Il est de plus en plus utilisé depuis quelques années mais sa forme varie selon les objectifs. Au-delà de l’effet de mode, il s’agit avant tout d’une manière de penser qui a pris place depuis un certain temps et qui devrait s’installer au sein des entreprises. 

Le pourquoi du co-développement. 

L’isolement que nous vivons actuellement ne constitue pas forcément un synonyme de solitude mais, certains sujets délicats restent difficiles à aborder avec ses salariés, fournisseurs, clients ou même ses proches. Les réponses apportées à un problème donné découlent de l’expérience personnelle et il s’avère souvent difficile de demander à ceux qui n’ont jamais été confrontés à cette situation d’y trouver une solution. Le co-développement constitue ainsi une manière de sortir de son quotidien de chef d’entreprise et d’éviter de rester focalisé sur sa société. L’exercice permet de prendre du recul non seulement sur son activité mais aussi sur ce qui se passe dans les autres domaines. Il s’agit aussi d’un moment où l’entrepreneur prend son temps pour échanger, partager et faire profiter de son expérience.

Recruter des professionnels. 

Pensez à faire parler de vous dans votre réseau. Le bouche à oreille joue énormément dans la mise en relation des membres. Utilisez également internet pour faire savoir que vous pratiquez le co-développement. Certains sites permettent la mise en relation des acteurs, au même titre que les réseaux sociaux.

Le partage de connaissance et d’expérience : une mode.

 A l’heure d’internet et des réseaux sociaux, où l’information nous submerge, mettre en place des séances de co-développement prend tout son sens. Ces dernières années, l’émergence du concept de « Knowledge Management », démarche qui consiste à regrouper les connaissances, méthodes et initiatives des collaborateurs afin d’identifier et d’organiser quels sont les savoirs de l’entreprise, a clairement favorisé le partage des connaissances. Organiser des séances de co-développement permet aux entrepreneurs d’échanger des connaissances de façon optimale et de les partager pour créer de la valeur. 

Un groupe basé sur l’entraide.

 Dans la méthode que nous avons expérimentée, les candidats doivent être entre 6 et 10 personnes maximum pour que le groupe interagisse de façon efficace. Chacun devra s’engager à être présent dans les séances futures pour que la méthode fonctionne puisque chaque séance est consacrée à la problématique d’une seule et unique personne du groupe. Les maîtres-mots de la séance demeurent la confidentialité, la bienveillance et l’authenticité.

La sélection du client.

Chacun décrit un projet, un problème ou une préoccupation qui le concerne. L’entrepreneur interrogé peut se fier à son agenda passé ou à venir pour trouver une source d’inspiration. Une fois que chacun des participants a décidé de sa « problématique » principale, il l’expose au groupe et détermine le degré d’importance de cette dernière. Celui-ci nomme alors « un client » qui fera l’objet de la séance de co-développement. Le choix d’une seule personne peut sembler particulièrement frustrant pour les autres. Mais, dans la mesure où chaque participant assurera une présence dans les prochaines séances, une cohésion émerge.

La phase d’analyse.

Elle contient 6 étapes distinctes. La première consiste à écouter pendant 5 minutes l’exposé de la situation par la personne désignée comme « client ». Une fois la situation exposée, les participants peuvent alors poser de nombreuses questions afin de cerner exactement le besoin. La grande difficulté de cette étape consiste à ne pas orienter le « client » vers une solution déjà existante, mais plutôt de poser des questions ouvertes, afin que l’entrepreneur qui expose son problème puisse développer des réponses suffisamment larges pour qu’il s’en dégage une solution. On privilégiera les questions comme « pourquoi avoir fait ce choix ? » plutôt que « pourquoi ne pas avoir mis en place telle solution ? ».  L’étape suivante consiste à reformuler la demande exacte du « client » et à cerner ce qu’il attend précisément, en dégageant la ou les questions auxquelles il veut absolument une réponse.

La phase de réponse et de prise de décision.

Vient ensuite la phase où chacun tente de donner les points-clés de réponse par rapport à son expérience. Pendant cette phase, le rôle unique du « client » est de noter l’ensemble des réponses, le tout sans poser de questions. Les réponses apportées par les participants peuvent être variées, intuitives ou non, et également se baser sur des retours d’expériences concrètes. Il résume l’ensemble des points forts et reformule ceux qui lui paraissent particulièrement pertinents. Ensuite Il conclut la séance en évoquant précisément les mesures qu’il prendra pour faire face à sa problématique, qu’il s’agisse de la simple étude d’une solution ou d’une action concrète à engager directement. Il pourra ainsi, lors de la séance suivante, partager avec chacun ses avancements au début des tours de table.

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